Je suis prête enfin, à apporter mon témoignage. Il m’a fallu du temps pour que s’évacue la grande charge émotionnelle de 37 ans de travail à l’hôpital. Je ne vais pas raconter ma vie d’infirmière mais dire comment j’ai utilisé le Reiki à l’hôpital depuis mon initiation en 1995 (1er degré en juin 95, 2e degré en décembre 95), jusqu’à ma retraite en 2001.
Je travaillais en hémodialyse (épuration extra rénale du sang pour les patients dont les reins ne fonctionnent plus).
J’ai utilisé le Reiki (avec l’accord des patients) :
– en cas de chute de tension artérielle, premier inconvénient majeur d’une circulation sanguine extra corporelle. Ma technique était une main sur le front, l’autre sur la nuque, deux à trois minutes. Pour la quasi totalité des cas, la tension « remontait » comme on dit dans le jargon médical et les patients étaient mieux, reprenaient connaissance s’ils l’avaient perdue. J’incluais mentalement les symboles de Reiki II.
– en cas de tension artérielle trop élevée, ce qui interdisait l’injection d’EPO tant attendue par le patient pour corriger son anémie permanente, la technique était la même et la tension artérielle se normalisait permettant l’injection salvatrice.
– en cas de crampes musculaires, très fréquentes pendant les séances d’hémodialyse.
– une patiente qui avait perdu l’usage de sa main gauche et qui souffrait beaucoup suite aux nombreuses interventions chirurgicales nécessaires à l’hémodialyse, après 5 mois de soins Reiki courts, locaux, lors de ses « passages » en dialyse dans mes jours de travail, a pu récupérer progressivement la fonction de sa main et montrer fièrement qu’elle pouvait à nouveau tenir son verre. Elle avait bénéficié de moultes séances de mésothérapie, kinésithérapie sans succès.
J’ai quitté ce service fin 96 et poursuivi mes fonctions, de nuit, « roulante » sur plusieurs services. Il était plus facile de proposer de poser les mains sans toute l’équipe médicale à proximité (médecins, internes, surveillante). J’ai pu travailler le coeur plus léger en envoyant du Reiki à distance sur mes nuits et j’ai pu constater une différence dans les transmissions faites aux infirmières de jour entre mon équipe (nuits rouges) et l’autre équipe (nuits bleues). J’ai remarqué que dans les transmissions des nuits bleues il était noté : » les patients ont sonné toute la nuit » alors que pendant nos nuits, ils étaient plus calmes.
J’ai posé les mains avec bonheur pour un mal de tête, des palpitations, mal de dos, insomnie, angoisse, etc… Cela m’évitait d’appeler l’interne, déjà débordé, pour avoir une prescription d’antalgique, somnifère, anxiolytique ou autre.
J’ai posé les mains sur les perfusions de chimio ce qui diminuait considérablement les effets secondaires (vomissements, pertes de cheveux) après avoir eu l’accord du patient, sur les produits injectables douloureux en intramusculaire avec succès.
Le toucher est très important dans notre métier et personne ne trouve « bizarre » de voir une infirmière avec une main sur le front, la poitrine, les pieds d’un patient.
Il va sans dire que lorsque je sentais que le patient était prêt à « entendre », j’expliquais le Reiki, je conseillais des livres, etc… Mon expérience s’est étendue à mes collègues. Et les douleurs, les maux des unes et des autres ont bénéficié du Reiki. Plusieurs ont été initiées quand mon premier maître enseignait encore, maintenant c’est à mon tour d’initier mes anciennes collègues.
Le Reiki a été une aide de tous les instants sur la fin de ma carrière pour mon plus grand bonheur et pour celui des patients.
Merci Reiki – Merci Mikao Usui !
Colette Filipczak
Maître enseignant Usui, Tibet, Karuna