Une étude du Reiki
– par Sandrine BEUDON VINCENT –
Le Reiki est entré dans ma vie alors que j’occupais les fonctions de médecin coordonnateur en E.H.P.A.D. (établissement d’accueil pour personnes âgées dépendantes), il y a maintenant dix ans en recevant des séances d’une personne qui travaillait à mes côtés.
J’ai perçu beaucoup de sensations et j’ai trouvé ce phénomène surprenant, fascinant et surtout nouveau.
Cinq ans plus tard, j’ai décidé de me former à cette technique.
Pendant ces cinq années, j’ai laissé la pression monter sans m’apercevoir que ma capacité à réagir et à réajuster avait des limites. C’est ainsi que j’ai connu le stress, les insomnies, l’anxiété, une alimentation déséquilibrée, l’absence d’exercice physique et de repos faute de temps…
Je suis une personne très dynamique, et j’avançais tambour battant.
Mon mode de vie favorisait la dispersion mentale, l’échappée de mes pensées hors du moment présent.
Je ressassais le passé en marchandant avec moi-même.
Je me projetais dans l’avenir à travers des préoccupations stressantes.
Ce stress chronique m’a conduite à un épuisement progressif que je n’ai pas vu arriver.
Un jour, cet épuisement est devenu irréversible : j’étais prisonnière de mes émotions alors que tout mon environnement était source de joie, de bonheur et d’amour. J’étais épuisée par mon mental.
J’ai consulté un confrère, j’ai reçu un traitement pour restaurer mon sommeil et retrouver ma bonne humeur. J’ai pris conscience qu’il fallait que je prenne soin de moi. Mais je suis allée dans le monde de la peur avec l’angoisse de ne pouvoir arrêter les traitements auxquels j’avais vu nombre de mes patients s’accoutumer.
J’ai accepté de commencer à prendre soin de moi et j’ai cherché avec une volonté sans dimension à trouver un antidote à ma situation. Je ne voulais pas prendre de traitements médicamenteux toute ma vie : je devais trouver une autre solution et éliminer le risque de dépendance aux traitements chimio thérapeutiques.
M’étant vivement intéressée aux alternatives non médicamenteuses dans la prise en charge des troubles du comportement chez les déments, j’ai recherché des alternatives pour permettre la gestion et la suppression de ce stress chronique.
Le contrat de soins avec mon confrère était d’accepter de prendre soin de moi une fois par semaine pendant une heure : j’ai reçu des séances de relaxation, des modelages esthétiques, des massages ayurvédiques et j’ai ressenti les vibrations d’un bol tibétain.
Les vibrations sonores m’ont fait prendre conscience que j’avais un champ vibratoire autour de moi et en moi. Ça alors !
Petit à petit, j’ai accepté de me détacher de mon analyse et de me laisser guider par mes sensations.
J’ai décidé de recevoir l’enseignement Reiki dont j’avais conservé un beau souvenir.
J’ai reçu le premier niveau Reiki et j’ai commencé mes autotraitements.
Rapidement, j’ai arrêté mes hypnotiques, puis mes antidépresseurs et je n’ai plus ressenti d’angoisse. J’ai retrouvé le sommeil.
J’ai commencé à donner des séances de Reiki à partir du niveau 2, six mois après le niveau 1.
Je ne pouvais pas garder que pour moi cette expérience devenue un enseignement.
En lisant les articles publiés dans le dossier de « Reiki dans les hôpitaux », un article sur le changement du système nerveux autonome pendant un traitement de Reiki a attiré mon attention et a précisé mon intention (article publié en décembre 2004 dans le Journal of Alternative and Complementary medicine par Nicola Mackay, Stig Hansen, Oona Mc Farlane, (Doc F8 du dossier « Reiki dans les hôpitaux »).
Suite à cela, j’ai décidé de faire une « étude Reiki » : une petite analyse descriptive préliminaire sur un échantillon de 15 receveurs. J’ai mesuré les pulsations cardiaques et le niveau de stress par une échelle visuelle analogique d’évaluation (0 : pas de stress – 10 : stress max.) avant et après une séance de Reiki
. Voici les résultats :
1) L’écart de l’évaluation du stress avant et après la séance est en moyenne de 2 points sur ces 15 participants avec une baisse de 5 points sur l’échelle au maximum et de 0 à son minimum.
Le niveau de stress baisse donc de deux points en moyenne chez les participants après une séance de Reiki.
2) L’écart des variations des pulsations cardiaques avant et après la séance est de 6,6 battements/minute en moyenne avec une baisse de 20 pulsations/minute pour le résultat le plus important et plus 5 pulsations/minute pour le résultat le moins important.
Les pulsations cardiaques baissent donc de 6,6 battements par minute en moyenne chez les participants après une séance de Reiki.
Je me suis alors décidée à proposer une étude en reprenant celle de 2004, en la simplifiant et en travaillant sur un plus grand échantillon, en associant d’autres praticiens.
J’ai proposé cette étude lors du Congrès Reiki à Evian les Bains de 2015.
Je souhaite montrer que le Reiki a une action sur le système parasympathique du système nerveux autonome en faisant une étude multicentrique comparative en double aveugle, séance de REIKI versus séance PLACEBO.
Pour qu’une étude soit reconnue par le monde scientifique, il faut qu’elle soit reproductible et donc que les conclusions soient statistiquement significatives.
Plus l’étude porte sur un nombre important de participants, plus les chances de rendre les résultats significatifs sont grandes.
Je lance donc un appel aux praticiens Reiki qui sont intéressés à participer à cette étude et les invite à me contacter, qu’ils soient en France ou ailleurs.
Je suis à la recherche d’un statisticien qui pourra m’aider dans l’analyse des données et à toutes les personnes qui veulent apporter leur aide dans la coordination et la logistique.
Aujourd’hui, il y a déjà 27 praticiens à vouloir se lancer dans cette aventure. Plus nous serons nombreux, plus les résultats seront concluants.
L’étude débutera en octobre 2015.
Mercis de vous joindre à nous !
Sandrine BEUDON VINCENT
Médecin en médecine générale et médecine gérontologique
Enseignant Reiki Usui
06 38 68 16 32