Un geste qui peut tout changer

Fêter la Saint Valentin d’une façon originale à Rochester (Etat de New York – USA)
Le centre radiologique du sein des Highland en collaboration avec le Centre du cancer du sein de Rochester et le centre anticancer de la région de Monroe (aux USA) ont célébré la Saint Valentin en offrant gratuitement des mammographies à des femmes de 40 ans ou plus qui n’avaient pas d’assurance maladie ou dont celle-ci ne couvrait pas les mammographies. Cela s’est fait le samedi matin. 
Un praticien Reiki et un masseur étaient présents et offraient 10 minutes de soin après la mammographie.

Stress chronique et problèmes cardiaques
Même si, intuitivement, on sait que ces deux éléments sont liés, on n’était pas parvenu, à ce jour, à le prouver scientifiquement.
C’est chose faite maintenant grâce à des scientifiques de l’Université de l’Ontario au Canada qui ont mis au point une technique d’analyse des cheveux qui détecte des stress sur une longue période. Comme les cheveux poussent d’un cm par mois, un cheveu de 6 cm donne une image du stress sur 6 mois. On mesure les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. 
Les chercheurs ont testé 56 personnes hospitalisées pour des problèmes cardiaques comparées à 56 autres n’ayant pas ces problèmes. Ils ont trouvé que les niveaux de cortisol étaient plus élevés chez les cardiaques. 
Source : The official journal of the Society of Gastroenterology Nurses and Associates.
Stress, 2010; doi: 10.3109/10253890.2010.511352

Reiki et coloscopie 
Une étude préparatoire sur l’usage du Reiki lors d’une coloscopie a été menée par l’Université du Massachusetts dans des hôpitaux de Boston et de Plymouth (USA).
Le personnel médical a fait un premier test sur 21 patients qui allaient avoir une coloscopie pour la première fois de leur vie. Ont été mesurés les symptômes d’anxiété et de douleur. On a divisé les patients en 2 groupes similaires en âge (moyenne 58 ans) et avec la même répartition d’hommes et de femmes. 
Un groupe a reçu du Reiki avant l’intervention et l’autre non. 
Le groupe « Reiki » avait un niveau d’anxiété (4,5 contre 2,6) et de douleur (0,8 contre 0,2) supérieur à l’autre et malgré cela ils n’ont pas eu besoin de médicaments supplémentaires pendant ou après l’intervention. Le traitement Reiki avait diminué le rythme cardiaque moyen de 9 battements à la minute, la pression systolique de 10 mmHg et diastolique de 4 mmHg.
Les chercheurs ont tiré les conclusions suivantes :
– Une thérapie complémentaire est profitable aux personnes anxieuses.
– Le Reiki diminue l’anxiété et la douleur chez les patients qui ont une coloscopie et évite ainsi une prise de médicaments supplémentaire. 
– Les résultats sont suffisamment intéressants pour favoriser d’autres essais cliniques plus rigoureux avec plus de patients, des groupes répartis au hasard…
Etude réalisée par Hulse RS et Russo J (Jordan hospital à Plymouth) avec Stuart-Shor EM (Beth Israel Deaconess Center à Boston); 
Source : PMID 20145447 2010 January/ February; 33 (1); 20-26

Accompagnement de mourants 
L’hôpital de Penrose humanise la mort en mettant sur pied un programme appelé :  » Personne ne meurt tout seul « .
Ce service est une tentative d’améliorer les conditions dans lesquelles les patients décèdent dans l’hôpital.
Il consiste à recruter 45 volontaires qui peuvent être appelés à accompagner des personnes seules sur le point de décéder. Il y a, bien sûr, des critères stricts (mort imminente, pas de famille présente…).
Si ce genre de service existe déjà dans beaucoup d’unités de soins palliatifs ou de maisons de retraite, dans un hôpital l’idée d’accepter la mort comme un processus naturel, et non un échec, est beaucoup plus difficile à faire passer et demande vraiment un changement de mentalité. 
L’article nous raconte la première intervention d’une volontaire Jill Clark. Elle a été appelée une nuit de Juillet pour venir au chevet d’une jeune femme, Ann, victime d’un accident de voiture et qu’on savait condamnée. Son mari blessé moins sévèrement était soigné dans un autre hôpital.
Jill raconte que l’atmosphère dans la chambre changea à l’instant où elle y entra. Aussitôt tous changèrent d’attitude : le docteur et les infirmières se mirent à s’adresser à Ann et à utiliser son prénom par exemple. On soignait maintenant une personne et non plus une malade.
Le médecin affirma que lorsque Jill arriva, sa présence lui a enlevé une lourde charge et que cela lui permettait de se centrer sur le côté médical, laissant à Jill le côté humain.
Jill resta plusieurs heures avec Ann lui tenant la main, lui parlant, essayant de la réconforter. Finalement le mari d’Ann arriva tenant à peine debout. Quand il fut remis du choc reçu à la vue de l’état de son épouse, Jill lui mit la main d’Ann dans la sienne et partit discrètement. Peu après Ann partit discrètement aussi.
Autre exemple d’accompagnement : dans la maison de retraite / Unité de soins palliatifs de Pikes Peak où ce service fonctionne depuis 5 ans avec 74 volontaires qui ont accompagné 48 personnes en 2009.
Là, les règles sont moins strictes qu’à l’hôpital, l’objectif premier est le même : ne pas laisser quelqu’un mourir seul, mais avec en supplément l’intention d’aider les familles accompagnantes lorsqu’elles ont besoin de faire une pause.
Mark Szabo, un des volontaires de ce centre, a accompagné de nombreuses personnes dans leurs derniers moments. Il lui arrive de tenir les mains de la personne, de lire des textes sacrés, de masser les pieds, de faire du Reiki ou de l’aromathérapie….toutes choses qui soulagent et réconfortent.
Il affirme que les réactions sont très différentes selon que la personne a accepté l’idée de mourir et est alors en paix alors que d’autres sont terrifiées par cette idée.
Il se souvient d’un moment magnifique auprès d’une vieille grand-mère. Sa famille lui avait fait ses adieux et était partie ne pouvant supporter les dernières heures. Seule, une fille était restée avec Szabo. Tous deux lui tenaient une main et la fille racontait des histoires à sa maman pour passer le temps. En réponse à l’une des histoires, la vieille dame ouvrit les yeux, regarda sa fille et s’apaisa. Elle mourut 15 minutes après en serrant juste leurs mains avant de partir.

En conclusion, les partisans de cet accompagnement disent que « comme la mort est un processus naturel, il faut se pencher sur la façon de répondre le mieux aux exigences de cet évènement inévitable ». 
« La mort n’est pas une défaite et elle peut être belle » dit Ginny Vravik, la responsable du service de soins palliatifs de l’hôpital de Penrose.
Source :  » The Gazette » de Colorado Springs USA

Compte-rendu de lecture des journaux médicaux américains par 
Jean-Marc Locoge 
jean-marc.locoge@wanadoo.fr