Suite à une séance de Reiki

– Yvonne Vidal –

Pour être tout à fait honnête, je n’en suis pas très fière ! On pourrait même commencer par : « Il était une fois une jeune praticienne Reiki… »

C’était il y a une vingtaine d’années, à mes débuts de praticienne Reiki, fraîchement initiée en tant que Maître enseignante. Tellement fière d’avoir atteint ce niveau, j’ai bien sûr proposé en premier lieu à ma famille et à mes amies de venir tester une séance de Reiki, maintenant que j’avais enfin ma Maîtrise et que je n’étais plus « simplement » une praticienne. Mais avec les amies, c’est bien connu, on papote avant et après la séance, comme si on ne s’était pas vues depuis des mois.

« Cette séance-là » se déroulait normalement et tout se passait très bien. Ma cliente (mon amie) me rassurait en me disant que j’étais toujours aussi sérieuse. Sauf que cette fois-ci, eh bien non. Avant la séance, j’avais bien préparé ma pièce, suivi le protocole à la lettre, fait le Kenyoku, activé les symboles dans mes mains, etc.

Je suivis toutes les positions des mains comme on me l’avait enseigné. En revanche, il me fallut rappeler à mon amie une ou deux fois d’essayer de se détendre et d’écouter la musique plutôt que de parler. Je me rendais bien compte que cela était un peu difficile pour elle car nous ne nous étions pas vues depuis longtemps, mais je donnai la séance comme d’habitude, en passant par le devant, le dos, le massage non professionnel, le Hanshin Koketsu Ho et Zenshin Koketsu Ho. Tout était en ordre. Sauf que… dès que j’eus terminé la séance et que mon amie se releva, elle reprit aussitôt ses papotages.

Le soir même, elle recevait des invités au dîner. Elle était un peu pressée du coup de rentrer chez elle : je la raccompagnai tout en lui souhaitant une merveilleuse soirée. Comme d’habitude, à la suite d’une séance, je nettoyai ma pièce, aérai, etc.

Je rentrai chez moi pour dîner en famille, la soirée avançait tranquillement et puis, d’un coup, je ne me sentis pas bien. Je cherchai pourquoi, que se passait-il ? Je passai ma journée en revue, mon après-midi, les séances de Reiki données, et d’un coup, je compris : j’avais totalement oublié de faire mon Kenyoku après la séance de Reiki de mon amie ! J’avais l’impression qu’il y avait un lien qui me reliait encore à elle, car je n’arrêtais pas de penser à elle durant toute la soirée malgré mes occupations.

Alors, je fis le Kenyoku en me disant que, malgré tout, il valait mieux le faire tard que pas du tout.

Le lendemain matin, à ma grande surprise, mon amie me téléphona pour me demander : « As-tu fait quelque chose sur moi hier soir vers 22 h 30 ? Parce que d’un coup, j’ai eu très froid et j’ai eu l’impression de te voir dans mon salon ». C’est exactement l’heure à laquelle j’avais fait le Kenyoku.

Belle leçon ou belle expérience, peu importe. Toujours est-il que si les protocoles nous sont transmis, il faut les accueillir et les appliquer tels quels avec le plus grand respect et sérieux. Même si, parfois, mes élèves me demandent : « On est obligé de faire ça à chaque fois ? », je réponds par oui. Même si je sais qu’avec le temps, chacun va un peu à sa manière, voici ma petite anecdote qui démontre bien que rien n’est anodin et qu’il faut être sérieux dans tout ce que l’on fait, notamment dans les séances de Reiki que nous proposons aux autres !

Yvonne Vidal

Maître Reiki

Montpellier

contact@yvonnevidal.com