Reiki ou Magnétisme ?
– par Nita Mocanu –
Encore une question en deux volets qui revient systématiquement : lequel est meilleur et surtout quelle est la différence entre ces deux méthodes ?
La première question est facile à répondre. Il n’y a pas de meilleur puisque, bien qu’il s’agisse de deux systèmes énergétiques qui utilisent l’imposition des mains, il s’agit malgré les apparences de deux systèmes différents.
J’ai été interpellé dès le début de ma pratique Reiki et on m’a souvent interpellé à ce sujet.
Pour commencer, j’avais l’habitude, comme beaucoup de « bébé-Maîtres » Reiki, de dire que le magnétiseur donne sa propre énergie et que dans le Reiki, on la canalise. Simple et clair jusqu’au jour où un magnétiseur m’a dit que je me trompais, que lui, il ne donne pas son énergie, qu’il la canalise également ! Excellent coup de pied… !
Je partage donc ici ce que j’ai pu comprendre en observant ces deux techniques, en pratiquant le Reiki et en échangeant avec des magnétiseurs de différentes approches ou écoles.
De mon point de vue, les deux méthodes sont valables, puisque les deux agissent pour aider son prochain.
Energie
Dans le Magnétisme, d’une façon générale, on utilise l’énergie que nous appelons KI : une énergie qui se laisse imprégner par l’intention du praticien. Et même quand le Praticien dit qu’il utilise l’énergie universelle, cela revient au même : il peut dire à l’énergie universelle « va là et fais cela ».
Dans le Reiki, on utilise l’énergie que nous appelons REIKI : une énergie qui n’accepte pas l’intention de l’utilisateur, même si c’est une très « bonne » intention.
Plus concrètement
Pour pratiquer le Magnétisme, il apparaît qu’il y a plusieurs approches :
Dans tous ces cas, le Praticien magnétiseur a la capacité (apprise ou naturelle) de diriger l’énergie universelle (en direct ou à distance) vers le corps de la personne ayant demandé de l’aide. Les effets peuvent être très puissants et très rapides, le soulagement très apprécié.
À priori, si un magnétiseur a besoin d’aide, il devra se tourner vers un confère, ne pouvant pas prendre soin de lui-même.
Pour pratiquer le Reiki, il n’y a qu’une seule approche : recevoir les initiations, degré après degré.
Les capacités énergétiques sont « conférées » par le biais de ces initiations, et ce à vie. Théoriquement le Reiki est en nous, théoriquement il suffit de le « réveiller ». Pratiquement, sans les initiations on ne pratique pas le Reiki, même si la forme est la même, même si l’élan du cœur est le même et même si le niveau spirituel de la personne est élevé.
Après avoir reçu les initiations, on peut se donner des séances (à soi-même) ainsi qu’à d’autres personnes. Cependant, le praticien de Reiki n’a pas la liberté d’imposer son intention et de dire à l’énergie où aller et quoi faire, il ne sera qu’un canal qui la laisse passer.
Pourquoi cette particularité frustrante ? Simplement parce qu’on considère que l’énergie Reiki est l’énergie de la fréquence la plus élevée que l’être humain peut capter. Que cette énergie a sa propre conscience, qu’elle sait parfaitement ce qu’il faut faire pour aider le receveur, où, quand et de quelle façon.
D’un côté, c’est très intéressant parce que toute personne peut pratiquer le Reiki en recevant les initiations et de l’autre côté, certaines personnes se sentent frustrées parce qu’elles n’arrivent jamais à maîtriser l’énergie.
Bien sûr, quand on est suffisamment humble, on se rend compte qu’au lieu d’être un problème, cet aspect est un grand avantage : quelle que soit l’expérience d’un praticien de Reiki, ce qui va passer par ses mains sera toujours l’énergie de la fréquence la plus élevée, qui a sa propre conscience, qui agira toujours pour le plus grand bien de la personne concernée, sans tenir compte des préférences du praticien. Donc, loin d’être un désavantage, c’est bien le contraire !
Evidemment, on pourrait parler longuement sur les pour et les contre d’une méthode et de l’autre. Très instructif, bien sûr, sans pour autant arriver à une conclusion finale.
À moins qu’on tienne compte d’un élément fondamental, un aspect commun à tous les êtres humains incarnés, quel que soit leur niveau spirituel : la souffrance.
En effet, quand nous souffrons, notre mécanisme interne fait que nous nous déconnectons automatiquement de notre source et focalisons entièrement sur le soulagement de notre souffrance (qu’il s’agisse d’une souffrance physique ou subtile). Réaction tout à fait humaine, vous allez me dire – et je vous répondrai que je suis parfaitement d’accord avec vous.
Mais pour moi, la façon de réagir devant la souffrance représente la seule réelle différence entre le Magnétisme et le Reiki : tandis que le magnétiseur est tout d’un coup sans ressources à cause de sa souffrance, le praticien de Reiki, indistinctement du degré de sa souffrance, pourra toujours canaliser l’énergie Reiki, pour lui-même ou pour une autre personne. Et cet effet est observable y compris chez les personnes exceptionnellement élevées spirituellement.
Donc :
Magnétisme
Reiki
J’espère que je suis parvenu à exposer clairement mon opinion : le Magnétisme et le Reiki sont complémentaires, il n’y a pas de supériorité, pas de concurrence, deux méthodes parfaitement valables pour aider son prochain.
Nita Mocanu