Les Chroniques de Michel
Reiki et tentative de définition
– par Michel Barrière –
Certains auteurs pensent certainement avec raison que le langage est adapté au monde sensoriel et à son conscient qui est habitué à une représentation en trois dimensions. Ceci crée une difficulté quand nous voulons saisir des notions qui intègrent d’autres dimensions. Elles nous apparaissent et se font sentir quand nous voulons définir Reiki. Définir est une tentative d’analyse et il est bien connu que l’analyse isole l’élément considéré pour en déterminer les contours et limites. Est-ce possible avec Reiki ? Nous pouvons être dubitatif. Risquons-nous malgré tout sur ce chemin escarpé et périlleux.
Ma tentative de définition serait :
« Reiki est un principe d’énergie que l’être humain peut mettre en œuvre pour le bien-être de toute vie ».
Tout d’abord, pourquoi avoir choisi le mot « principe » ? Il y a dans ce mot l’idée d’un fondement, d’une source, d’un commencement, d’une origine sur lesquels s’initie un mouvement d’énergie, comme le précise le mot accolé. Quand on dit « principe », c’est aussi pour bien faire apparaître que la source et l’origine sont au-delà de la conscience des sens que nous utilisons habituellement pour partager nos connaissances. Ce qui signifie que ce principe n’est pas descriptible dans notre langage habituel, peut être poétique au sens où Shri Aurobindo l’entendait pour aborder les domaines subtils. Si bien que le principe ici ne peut que s’identifier dans le mouvement où l’on est un dans Reiki pour être comme Reiki, et en définitive faire corps avec Reiki dans une fusion unitaire. Ce qui conduit à la contradiction avec le titre de cet article : Reiki ne se définit pas, il s’identifie.
Poursuivons en dépit de cela. Pourquoi choisir pour l’homme le mot « être humain » ? Tout simplement parce que nous évoquons ici toutes les dimensions de l’Être qui peuvent ainsi lui donner la possibilité d’aller au plus près de la source et de l’origine du Reiki, et d’offrir aussi la possibilité d’ouvrir une mise à disposition qui intéresse justement tous les plans de l’être humain.
Pourquoi parler du bien-être ? Parce que le mot bien-être recouvre toutes les possibilités de mise en forme et en état pour tous les plans et structures de toute vie, manifestée tangiblement ou non. C’est là une synthèse qui englobe tout, selon l’ordre inhérent à la vie concernée dans le concert parfait de toutes les vies.
Qu’entend-on par toute vie ? Une forme de vie existe dans l’élément particulaire le plus infinitésimal comme l’est par exemple un neutrino ou quark. Elle se perpétue dans les atomes, les molécules, les organites subcellulaires, les cellules, les organes, les êtres plus complexes et parfois animés de la planète, les êtres dits spirituels, les planètes, les soleils, les étoiles, les constellations, les galaxies, l’univers, le Tout ou, pour ceux qui s’y réfèrent, La Vie Divine et l’Être Divin en son nom : Dieu, Allah, Brahma… suivant la religion qui éventuellement nous concerne. Cela inclut tout, de la vie élémentale à la Vie totale, manifestée et/ou non manifestée.
Cette tentative de définition, bien qu’imparfaite, nous permet d’envisager bien des champs de conscience auxquels Reiki se réfère et donc une somme de domaines qu’il investit. Mais pour autant, elle ne définit pas la nature et l’essence de Reiki. Heureusement, il y a pour notre bonheur la pratique du Reiki qui, là, peut donner libre cours à l’utilisation de toute la palette et richesse du langage.
Elle nous permet aussi une distinction entre Reiki et Être, ce qui évite de donner à Reiki une omnipotence qui le classerait au-dessus de tout et lui conférerait une stature qui le déifierait. Si bien qu’il peut s’associer à tout ce qui est, sans rien dénaturer. Nous pouvons ainsi rendre grâce au Reiki en le gardant à sa juste place.