Photo par Selma Shepard |
“Il faut plus de recherche sur la question”
En discutant avec la National Parkinson Foundation (NPF) (Fondation Nationale de Parkinson, ndt), il est clair qu’il existe un large soutien pour l’utilisation de thérapies complémentaires par les patients. La Présidente de la Fondation, Joyce Oberdorf, affirme que la NPF a longtemps soutenu un modèle global, “Nous croyons qu’il ne suffit pas seulement de prendre une pilule, mais que les soins interdisciplinaires et la thérapie complémentaire font partie du traitement.” En cherchant des exemples, l’exercice, le Tai Chi, le Qi Gong et la musicothérapie sortent en premier, parce que des études ont été faites en montrant leurs avantages certains. « Nous n’avons pas beaucoup d’expérience avec le Reiki » dit-elle.
Comme c’est souvent le cas pour les travaux sur l’énergie, une grande partie de l’information se présente sous la forme d’anecdotes de gens comme Jim Atwell. La neurologue principale sur la maladie de Parkinson, le Dr. Melanie Brandabur, est devenue porte-parole de la Fondation sur les thérapies complémentaires. Elle dit que l’industrie a vraiment besoin de plus de recherches, mais qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir les financements pour des projets. Elle vient d’avoir un refus de financement pour un projet de recherche sur les effets du yoga et la maladie de Parkinson Plus. « La concurrence est grande : le financement de projets de recherche a baissé, et ceux qui sont encore financés le sont par les compagnies pharmaceutiques : ils ne vont pas financer une étude sur quelque chose comme le yoga. Cela a vraiment ralenti la croissance des thérapies complémentaires. »
“Certaines personnes le comparent à du Vaudou”
Cependant, en parlant plus avant avec le Dr. Brandabur, il est évident qu’il existe d’autres problèmes auxquels le Reiki notamment doit faire face. Elle dit qu’une de ses infirmières a voulu mettre en place une étude sur le Reiki et la maladie de Parkinson ; alors qu’elle faisait des recherches, elle a été mise à l’écart, « J’ai fait une recherche Google et j’ai vu que certaines personnes considèrent le Reiki comme étant du Vaudou, donc j’ai choisi d’étudier le yoga à la place. » Ainsi, il existe clairement un besoin de plus d’information manifeste et responsable au sujet du Reiki pour contrer toute fausse représentation.
Le niveau de sérieux avec lequel est pris le Reiki est également affecté par le fait qu’il est si difficile de mesurer ce qui se passe et ce qui ne se passe pas, et par la prévalence de l’effet placebo dans la maladie de Parkinson. Le Dr. Brandabur dit qu’il y a un effet placebo énorme dans la maladie de Parkinson, « Si les patients s’attendent à aller mieux, leur état va s’améliorer ; ils libèrent de la dopamine, donc tout peut entraîner une amélioration, et ainsi des preuves anecdotiques ne sont pas très utiles. » La maladie de Parkinson est également aggravée par le stress, de sorte que toute technique de relaxation peut aussi aider. Mais dans le cas de Jim Atwell, le niveau d’intensité des séances, les secousses violentes qui font vibrer tout son corps, semblent tendre vers quelque chose de plus que des améliorations dues simplement à ses attentes ou bien une simple détente. Stephen Leslie dit que cela ressemblait plus à une sorte de « nettoyage neural.«
L’idée d’un effet placebo ne veut pas dire que les patients ne sont pas encouragés à essayer le Reiki, même si la préoccupation principale du Dr. Brandabur est que le phénomène placebo risque d’ouvrir la porte à l’exploitation des patients. Elle dit qu’il y a eu des cas d’entreprises qui annonçaient aux gens qu’ils pouvaient faire “partir” la maladie de Parkinson et leur facturaient une fortune pour le faire. Elle dit qu’à cause de l’effet placebo, une personne peut remarquer une différence au premier abord, mais que cela peut n’avoir aucun rapport avec le traitement. Elle dit que si les praticiens sont responsables et honnêtes, alors elle conseille à ses patients d’essayer,« Mon point de vue est que si vous n’allez pas être blessé ou si votre compte en banque ne va pas être vidé, faites un essai ; mais j’ai un énorme problème avec les personnes faisant de grandes déclarations, cela est très contraire à l’éthique. » Elle encourage et accueille les thérapeutes bien ancrés en thérapies complémentaires qui veulent travailler de concert avec l’ensemble de l’équipe de soins de santé d’un patient.
Dans tout cela, l’avis de Jim Atwell n’en demeure pas moins que « cette chose marche ». Il dit que personne ne tente de demander une guérison, mais ce qu’il a constaté, c’est que vous pouvez vous donner un certain soulagement réel quant aux symptômes. Il dit aussi qu’il lui est très important de pouvoir faire quelque chose pour lui-même, de se prendre en main. « Quand vous voyez que votre corps qui a toujours répondu fait tout à coup les choses par lui-même, c’est inquiétant quand cela commence à se produire ». Il a parlé de prendre des cours de Reiki, afin de pouvoir se donner des autotraitements quand il le voudra. Pour cet homme qui n’est ni « bizarre », ni « à côté de la plaque », la logique de guérison du Reiki et d’autres formes d’énergie est claire :« Quand vous pensez à la médecine d’il y a 100 ans, cela semble étonnamment primitif, et l’on doit imaginer que dans 100 ans à compter de maintenant, les médecins regarderont aussi en arrière et penseront que notre médecine est étonnamment primitive. Ce que ces facteurs donnent à penser est que la capacité va bien en deçà et au-delà de quoi que ce soit en notre possession en ce moment. Donc, s’il y a un moyen d’y arriver au-delà des limites actuelles scientifiques et d’atteindre certaines dimensions de l’expérience humaine d’une manière que la science n’a pas encore découvertes, alors pourquoi ne pas essayer ? ».
Jim Atwell est un professeur retraité et vit dans Fly Creek, New York, avec sa femme Anne.
Article paru dans The Reiki Digest, avec l’aimable autorisation de Janet Dagley Dagley, Editrice
reikidigest.com Vous pouvez contacter l’auteur – Heather Alexander – au brooklynreiki@gmail.com
Voici un praticien de Reiki qui fait quelque chose d’étonnant. Stephen Leslie avec sa fiancée Victoria (mentionnés dans l’article sur le Reiki et la maladie de Parkinson), travaille comme conseiller spirituel à son hôpital local dans l’État de New York. Généralement on dit aux gens qui vivent là que leur espérance de vie est de seulement six mois, et Stephen et les autres membres du personnel prennent soin d’eux pendant cette période. Il donne des conseils spirituels, de la musicothérapie et pratique des séances de Reiki sur demande. Il a partagé certaines de ses expériences avec nous.
« Le Reiki est différent pour moi quand les gens meurent – l’idée de guérison n’est pas là, mais parfois la guérison pourrait être « donner du confort », ou les aider à se sentir moins seuls. Le Reiki donne souvent un choc d’énergie et les gens se sentent plus actifs et peuvent faire des choses, mais cela disparaît. C’est un travail très bizarre, je dois dire, parce que l’idée de guérir n’est pas présente. Si les gens sont en train de mourir, je joue de la flûte pour aider à atténuer les craintes qu’ils pourraient ressentir. Ce ne sont pas tant des mélodies ; par exemple, si leur respiration est agitée, j’adapte le rythme de la flûte à leur souffle. Puis je commence à ralentir mon rythme – et je trouve souvent que leur respiration commence à se ralentir aussi. Parfois, ils s’endorment, parfois ils meurent. Pour moi, il y a un sentiment du sacré d’être là quand quelqu’un va mourir. C’est un moment très intime dans votre vie. Il y a la naissance et le décès, ou alors peut-être avoir un enfant ou se marier, vous êtes là à un moment très critique qui peut être très émotionnel pour tout le monde. Quand quelqu’un meurt, une partie importante de ce que je fais apporte une présence silencieuse et méditative. Pour moi, la frontière entre le Reiki, les soins spirituels et la méditation devient floue. Parfois, au lieu de “faire du Reiki“, simplement je “suis Reiki“.
Stephen souhaite se mettre en relation avec toute autre personne qui pratique le Reiki dans un hôpital. Vous pouvez le contacter en anglais à l’adresse: gofigure2006@verizon.net