La reconnaissance de la médecine non conventionnelle en Israël a pris petit à petit de l’ampleur dans les années 90 du 20e siècle.
Des cliniques de soins de différents systèmes non conventionnels « cliniques de médecines complémentaires » se sont installées dans le cadre des dispensaires des caisses d’assurance maladie.
Des médecins traditionnels ont commencé à s’initier aux différents systèmes de soins complémentaires et à promouvoir l’ouverture de cliniques de ces soins dans les hôpitaux. Ces promotions se sont heurtées à leur tout début à de nombreux conflits au sein du Ministère de la Santé.
Il existe aujourd’hui un certain nombre de départements de médecine intégrative/complémentaire dans les hôpitaux et également une autorisation pour les volontaires qui viennent prodiguer des soins aux malades dans le cadre de ces départements.
Du point de vue de mon expérience personnelle, pendant des années – voire une décennie – mes tentatives d’admission en tant que volontaire pour dispenser des soins de Reiki dans les hôpitaux ont été un échec et tout cela jusqu’à il y a 6 ans, mais j’en parlerai par la suite.
Les praticiens et soins de Reiki sont intégrés principalement dans les départements oncologiques et dans le cadre de soins d’assistance aux femmes qui accouchent.
Au début de 2008 une étude a été publiée qui soulignait que 50 à 80% des malades oncologiques se tournaient vers la médecine complémentaire et que la médecine complémentaire contribuait à la résistance des malades face aux séances de chimiothérapie et de radiations et à une diminution importante des effets secondaires dont les patients souffraient. Cette donnée a ouvert la porte à la réception d’une autorisation à donner des soins en volontariat dans le cadre des départements oncologiques à l’hôpital « Ichilov » à Tel-Aviv.
Au mois de Mai de la même année, la direction de l’hôpital « Ichilov » a autorisé la création du département des » Soins de médecine complémentaire intégrative » dans le cadre de l’hôpital, un département qui est supervisé pour chaque patient par l’oncologue le traitant. Ce département a été inspiré par le Professeur David Schreiber (défunt) et par l’hôpital Américain MD. Anderson. Il comprend 3 secteurs : alimentation, médecine Chinoise et soins énergétiques – Reiki, Healing, imagerie mentale dirigée et plus tard on a rajouté le PLN. Faisant partie de l’équipe qui a conduit à l’ouverture du département, j’étais responsable du secteur des « Soins Énergétiques » et aussi par la suite du domaine du PLN.
Les deux premières années ont été consacrées à l’étude de l’oncologie pour tous les praticiens de l’hôpital appartenant au Département de l’Oncologie. Ces études ont été enseignées par l’oncologue principal et avec le support de celui qui se trouve à la tête de l’équipe et de tous les départements oncologiques de l’hôpital et avec l’accord des Ministères de la Santé et de l’Education. C’est ainsi que toute l’équipe des praticiens a été formée et spécialisée dans les soins aux malades oncologiques.
Dans le cadre de mon travail dans ce département, j’ai eu le privilège d’assister une patiente qui devait se faire opérer à l’aide de l’imagerie mentale dirigée et du Reiki ; ceci a été un substitut à la pré-médicamentation de sédation qui réduit l’anxiété des patients avant l’anesthésie de l’opération.
Un des patients qui est arrivé au début de l’ouverture du département à l’hôpital Ichilov et à qui on avait donné une estimation de vie de huit mois se trouve aujourd’hui après six ans toujours en vie et il est devenu également Maître de Reiki. A son tour maintenant, il soigne et assiste les autres malades en leur administrant des soins de Reiki.
Pendant un prélèvement de la moelle épinière, intervention généralement douloureuse et incommode, ce même patient s’est donné un soin de Reiki. A la fin du processus, l’oncologue traitant lui a demandé qu’elle avait été la « chose » qu’il s’était faite qui lui avait permis de supporter l’intervention avec facilité. Ce dernier lui répondit qu’il avait fait du Reiki. En conséquence, cet oncologue a pris l’initiative personnelle d’adresser au « Département des Soins de médecine complémentaire/intégrative » les patients qui devaient subir des interventions ou ceux qu’il souhaitait voir détendus avant un processus. Il est vrai que cet oncologue « refusa » de comprendre ce qu’était le Reiki, mais, comme il le disait lui-même, on ne peut argumenter avec des résultats,
A mon avis, c’est de cette manière que l’on doit procéder pour arriver à s’intégrer et à faire reconnaitre les soins de Reiki par la médecine conventionnelle.
Il y a 4 ans, on a approuvé un programme d’études qui a été établi dans le cadre du département des « études de médecine complémentaire » pour les infirmières et les assistants médicaux dans le cadre de l’école des infirmières à Tel-Aviv. Le programme des études a été transmis et accepté, aussi bien par le Ministère de la Santé que par le Ministère de l’Education. Il comprend 116 heures et fournit aux élèves qui finalisent un certificat de participation au cours et un diplôme de praticien de Reiki 1.
Jusqu’à présent, il y a eu 4 cycles d’études. Les infirmières qui ont regagné leur travail dans les différents départements témoignent des prodiges qu’elles expérimentent avec l’intégration du Reiki au sein de leur travail quotidien.
Ces trois dernières années, je suis à la tête de l’Association « Izoun » (Equilibre) qui dispense des soins de médecine complémentaire aux malades oncologiques et aux membres de leurs familles. Depuis l’année dernière, je donne des consultations aux hôpitaux qui désirent créer des départements de médecine intégrative dans le cadre de leur programme oncologique.
L’hôpital « Sheba » à Tel-Hashomer, dans le cadre du département d’oncologie, permet aux praticiens de Reiki de venir en volontariat proposer des soins de Reiki aux patients dans le cadre d’une hospitalisation journalière. Personnellement j’ai eu l’occasion au sein de cet hôpital d’assister pendant plus de quatre mois un bébé fille de deux mois qui a été opérée d’une tumeur cancéreuse située sur ses cordes vocales. Aujourd’hui cette petite fille parle normalement, malgré le pronostic établi par le médecin à sa naissance.
A l’hôpital « Hillel Yaffe » a été créé « Le Centre de médecine complémentaire » qui comprend une clinique et également une école de médecine complémentaire. Cette école fonctionne sous la tutelle de la clinique et le Reiki fait partie de l’enseignement. Les élèves qui terminent cette école passent un stage actif dans le cadre de la clinique.
A l’Hôpital « Dana » dans le Département Oncologique, les enfants reçoivent des soins de Reiki par des volontaires.
De même à l’Hôpital « Rambam » sont donnés des soins de Reiki par des volontaires dans le programme d’oncologie.
Il y a aussi un certain nombre d’hôpitaux qui ont un département de médecine complémentaire, mais qui n’ont pas encore introduit les soins de Reiki.
Dans le cadre des services de médecine complémentaire dans les dispensaires des caisses d’assurance maladie, on trouve des soins et des enseignements de Reiki dans le cadre de la Caisse d’assurance maladie « Clalit ».
Il n’y a aucun doute que la foi dans ce chemin, la persévérance et savoir qu’un jour viendra où nous arriverons à nous intégrer dans le système institutionnel commencent à porter leurs fruits déjà aujourd’hui. Cependant il ne faut pas oublier que nous avons encore beaucoup de travail à faire et besoin de nous investir, afin que le domaine des soins de Reiki fasse reconnaître ses capacités de façon optimale.
Dina CASPI
Traduction par Fanny BARAM
Dina CASPI est Maître de Reiki Enseignant Usui, Japonais, Tera-Mai Seichim, Karuna®, EMI, IEMT, PNL Trainer. Pour la contacter : Caspi.dina@gmail.com – (+) 972 54 7864138 ; ou, en français, contactez Fanny Baram (Maître Reiki en Israël) : fanny@fanny.co.il