En 1997, j’ai été appelé auprès d’un nouveau-né prématuré, auquel les médecins ne donnaient que quelques heures à vivre, compte-tenu des graves insuffisances de formation qu’il présentait. Les parents, initiés tous les deux au 2ème degré de Reiki étaient, on le comprendra, très désemparés face à cette épreuve. Je suis arrivé à 21 heures à l’hôpital pour y trouver un tout petit enfant recroquevillé dans une couveuse et qui semblait respirer avec difficulté. J’ai tout d’abord éprouvé un sentiment d’impuissance et j’ai commencé par m’entretenir avec la maman, une amie de vieille date, laquelle, épuisée par l’accouchement, ne tarda pas à s’endormir.
A 22 heures, j’étais seul auprès du nouveau-né, dont les petites manifestations de vie étaient enregistrées sur des écrans, que vérifiait régulièrement une infirmière. Ne pouvant toucher l’enfant isolé dans sa bulle stérile, j’ai commencé un traitement à distance et j’ai observé, au bout d’une vingtaine de minutes, que sa respiration devenait plus régulière.
Un moment plus tard, ne sachant pas vraiment quelle conduite adopter, j’ai pris la décision de procéder à l’initiation (à distance) du bébé au premier degré de Reiki. Il est impossible d’exprimer ici la force et la qualité de l’énergie qui s’est manifestée à ce moment, mais j’ai eu la certitude que l’enfant ouvrait sa conscience et recevait avec bonheur ce que je lui transmettais.
Vers 23 heures, le père de l’enfant qui essayait de se reposer dans une pièce voisine est entré dans la salle et je l’ai informé de ce que je venais de faire. Il m’a approuvé aussitôt et m’a exprimé sa confiance et son amitié. Observant son état nerveux, je lui ai conseillé de retourner s’allonger un moment.Je suis resté à nouveau seul et vers minuit, obéissant à mon intuition, j’ai procédé à l’initiation du deuxième degré. J’ai vécu là encore une expérience très intime et subtile et il m’a semblé que je communiquais réellement avec un niveau de conscience d’une extrême qualité.
La nuit avançant, je suis rentré dans une semî-méditation, parfois interrompue par le passage du personnel médical et le grésillement des appareils de contrôle.
A deux heures du matin, dans une grande sérénité, j’ai procédé à l’initiation du troisième degré. Je n’ai pas douté un seul instant du bien fondé de cet acte qui s’est imposé à mon esprit naturellement.
Le père de l’enfant m’avait rejoint et je compris au travers des propos qu’il commençait à accepter la situation et que son mental était en paix. Mais la vie du bébé s’enfuyait et ses fonctions se sont arrêtées sous nos yeux impuissants vers trois heures du matin. Il devait s’appeler Nicolas et n’avait vécu que six heures du temps des hommes. Pourtant, c’est un nouveau Maître de Reiki qui venait de passer dans un autre plan d’existence et de réalisation.
Très souvent, je repense à cette nuit et j’éprouve toujours la même joie à l’idée que mon acte a été la conséquence d’une inspiration juste.
Je crois que grâce à l’énergie du Reiki, un enfant, passager furtif dans cette vie terrestre, a reçu une précieuse opportunité de s’élever dans la conscience et d’accéder à une nouvelle dimension de lumière.
Gérard Berrier