Parcours avec les cinq Idéaux du Reiki.
– par Michel Barrière –
L’énonciation des cinq idéaux en japonais et l’émission des sons correspondants peuvent s’accompagner ou mieux être précédées d’un mouvement énergétique et d’Être qu’il est certainement difficile de traduire en mots mais sûrement pas impossible. En voici une interprétation parmi sans aucun doute bien d’autres.
KYO DAKEWA
(Dès maintenant)
C’est le moment de s’aligner dans la verticalité d’Être et de se mettre au centre. Être là mène à Être et à je suis et dans ce mouvement à Je. On remarquera que le Je peut être rapproché du dessin du symbole Om dont les traditions nous enseignent qu’il est le véhicule du retour à l’essence même.
I KARUNA
(je vis en continuité de sérénité dans mon alignement d’Être)
Au centre d’Être le passé, le futur et et le présent se superposent. Dans Être le temps est transcendé. La relation se réalise dans l’immédiateté et la permanence qui est la marque de l’Amour. Si bien que nos corps de manifestation sont alignés au plus haut ce qui supprime toute réaction propre. La réponse donnée sera toujours adaptée.
SHINPAI SUNA
(je vis l’instant présent en Être)
Chaque élément qui nous constitue est en unité d’Être. Et donc tout ce qui nous traverse va au centre sans occasionner aucun mouvement propre ou réaction en périphérie. La périphérie est transparence dans sa stabilité. Ainsi la réponse viendra du centre, mais il est nécessaire de laisser nos corps d’expression s’imprégner de celle-ci. Si bien que la réponse est notre responsabilité d’Être qui élimine toute projection ou retour qui se focaliserait à un niveau inférieur et dans un temps décalé.
KANSHA SHITE
(je vis en permanence la gratitude d’Être)
La joie est la sagesse d’Être, dit-on. Cette sagesse peut caractériser chacune de nos actions à tous les niveaux. La joie d’Être fait fusionner le positif et le négatif dans la paix de l’esprit. L’appréciation de la vie s’effectue alors au-delà du sentiment pour aller au sentir véritable. L’élan vers toute vie est gratitude et béatitude.
GYO WO HAGEME
(je vis en accord avec mon identité d’Être)
Dans notre unité d’Être et de l’alignement qu’elle installe il est alors impossible à nos éléments de manifestation et d’expression de devenir indépendants et d’affirmer une attitude ou un mouvement qui leur serait propre et séparatiste. Le courant descendant n’est alors que résonance parfaite de ce qui émane du plus haut. Seule une attention permanente et soutenue crée la condition voulue.
HITO NI SHINSETSU NI
(je vis une relation d’Être en unité avec toute vie et avec le Tout)
Le vol d’Être (la Volonté), le rayonnement d’Être (l’Amour), l’expression d’Être (la Lumière) peuvent ainsi se faire. C’est certainement l’attitude juste et suprême qui peut véhiculer partout, en tout lieu, en toute dimension, vers toute vie, l’énergie Reiki. Plus que du respect il vient une considération qui met toute chose à sa place. Et comme il a été dit tout autre chose devient vraiment toute autre chose. La réalité peut s’extraire de son cocon dont nous l’enveloppons si bien que la pratique du Reiki prend un sens dans son essence même.
Commentaire :
A travers ce petit essai il est possible de percevoir une progression et une unité dans ces cinq Idéaux et les commentaires et développements peuvent en partie s’intervertir. Une cohérence énergétique se trouve dans l’enchaînement de ces Idéaux. Vivre les attitudes et leur synthèse peut nous faire comprendre pourquoi Mikao Usui affirmait que les cinq Idéaux étaient part importante de la pratique du Reiki.
Si l’on considère la teneur même de ces cinq Idéaux et la résonance que le son en japonais porte il devient absurde de les énoncer comme une litanie. Leur énonciation en conscience peut se concevoir comme l’aboutissement d’un processus qui les établit jusqu’au niveau éthéro-physique. La permanence des effets s’installe mieux dans une continuité que dans un schéma répétitif forcément discontinu dans l’attention.