Dans la vie d’un praticien de Reiki, il peut y avoir des étapes, facilement comparables à celles parcourues par un enfant en train de devenir adulte. Certaines personnes passent par ces étapes consciemment et vivent ce processus naturellement et d’autres les passant inconsciemment, vivant cela d’une façon peut-être désagréable, voire violente.
Depuis le premier degré, nous vivons un processus d’évolution personnelle, chacun selon ses propres besoins et selon son degré d’implication dans la pratique du Reiki.
Nous passons les différents degrés, plus ou moins vite, et dans ce parcours, nous sommes accompagnés par notre enseignant, selon nos besoins.
Nous savons qu’un élément important de la pratique et de l’enseignement du Reiki est la liberté. L’idée de penser par soi-même et de faire ses choix consciemment est présente dès le premier degré. Qu’on en parle plus ou moins dans les stages, cette idée est toujours présente et la liberté se traduit également par le fait que nous pouvons changer d’enseignant à tout moment.
Quand nous nous inscrivons à un stage, nous nous engageons à venir à ce stage-là et non à tout le parcours Reiki. C’est totalement logique : selon notre évolution, nous avons peut-être besoin d’une approche différente, d’une personnalité différente, etc.
Il y a, cependant, une partie des praticiens Reiki qui choisissent de faire le parcours entier avec le même enseignant. Ce n’est ni bien ni mal, c’est ainsi, à condition que la personne concernée soit consciente que souvent, il s’établit une relation émotionnelle entre l’élève et l’enseignant. Je ne veux pas dire une relation personnelle, mais une relation forte, de respect et surtout d’admiration : « Mon Maître est le meilleur ! » Et comme nous savons, quand les émotions se mêlent, on doit être vraiment très conscient de ne pas investir l’objet de notre admiration de qualités qu’il ne possède pas.
Pourquoi ? Simplement parce qu’au moment où, tôt ou tard, en évoluant, nous nous rendons compte que « mon Maître » n’est pas parfait, c’est le moment de couper le cordon gentiment. Plus nous sommes créatifs, plus nous avons besoin de nous trouver pour vivre notre créativité et liberté. Cela veut dire qu’après une période plus ou moins longue, nous avons besoin de devenir nous-mêmes et, tout en enseignant la même chose que notre Maître, le Reiki, nous avons besoin de le faire selon notre personnalité. Si nous ne coupons pas le cordon consciemment, avec respect et gentillesse, nous pouvons réagir fortement et tomber dans l’autre extrême.
À la naissance, on nous coupe le cordon naturellement et nous n’en avons même pas conscience. Plus grands, nous avons besoin de le faire à nouveau, nous-mêmes, et cette fois-ci consciemment. Si nous sommes suffisamment clairs avec nous-mêmes, cela se fait d’une façon respectueuse et sans heurt par rapport à nos parents. Malheureusement, nous savons que parfois, ce processus n’est pas fait en douceur et que la relation parents/enfant en souffre, parfois gravement. C’est « l’autre » extrême !
Ce phénomène est observé dans le Reiki depuis toujours. Il y a une bonne quinzaine d’années, il y a eu une bande dessinée à ce sujet dans le magazine Reiki de l’Alliance de Reiki. Malheureusement, je ne la retrouve pas, je l’aurais publiée ici, elle était si bien faite. (Si vous la retrouvez, merci de me contacter pour que je puisse demander la permission de publication.)
Un parcours « classique » :
les premiers 5 ans de Reiki : « Mon Maître est le meilleur ! »
les 5 à 10 ans suivants : « Mon Maître est le pire, terrible, je ne veux même pas parler de lui/elle, de ma lignée… ! »
(parcours intermédiaire heureusement peu fréquent : « Mon Maître est le pire, je vais l’attaquer publiquement, même avec des mensonges, je vais le casser, je vais prendre sa place, je vais être meilleur qu’il/elle n’a jamais été, je vais lui prendre les élèves, je vais gagner plus que lui/elle, etc. »)
plus ou moins 10 ans après le 1er degré : « quand même, Mon Maître est quelqu’un de bien, j’ai beaucoup appris d’elle/lui, je l’aimais bien/beaucoup et j’ai besoin de le/la rencontrer à nouveau ».
C’est en ayant conscience de ce processus que nous pouvons faire les meilleurs choix, que nous pouvons mieux comprendre le fonctionnement de notre ego et apprendre en direct que certaines de nos réactions viennent de lui. C’est en ayant conscience de ce processus que nous pouvons éviter des erreurs grossières ou même graves.
Quand on dit que « le pire péché, c’est l’ignorance », on fait certainement référence aussi au fait que nous ne nous connaissons pas, que nous ne savons pas d’où viennent nos réactions, que nous ignorons les Lois Universelles.
Parfois, il y a des gens près de nous qui essaient de nous aider, mais notre ego, encore une fois, rejette ces aides et nous nous cantonnons dans nos croyances.
Peut-être que nous ne pouvons pas aider les autres, tel qu’ils ne peuvent pas nous aider. Mais une petite autoanalyse honnête de temps en temps serait probablement adéquate en utilisant notre meilleur « instrument de mesure », notre « jauge spirituelle » qui sont les Cinq Idéaux du Reiki : où j’en suis par rapport à la préoccupation aujourd’hui comparé à il y a 10 ans, 5 ans, 2 ans ? Et par rapport à la colère, le pardon, l’honnêteté, etc.
Voici un super cadeau de Noël cette année, surtout pour les Maîtres (mais pas que !) : où j’en suis… ?!
Nita