Mon intention n’est pas de donner une leçon à qui que ce soit, mais seulement de partager. L’expérience faite récemment m’a amenée à réfléchir sur nos responsabilités en tant que Maîtres et aussi en tant que Praticiens. Cet été, j’ai pris conscience que j’avais estimé que les choses importantes que j’étais en train de mettre en place étaient plus importantes que mon propre bien être.
Le constat est que j’étais moins sereine que lorsque je faisais mon autotraitement tous les jours, et ce, du premier degré jusqu’à bien après la Maîtrise.
Que s’est-il passé ? J’ai cru être « immunisée » et je me suis « oubliée ». Je me disais : je donne des soins, je charge ma grille Reiki tous les jours, je suis marathonienne, j’organise des Reiki Partage, donc je reçois du Reiki de toute façon. Mais… mais… que fais-je pour moi ?
Je me suis rendue compte à ce moment là que mon taux vibratoire n’était plus ce qu’il était : des petites poussées de colère (qui avaient disparu), des agacements, des petites peurs revenues, une écoute de moins bonne qualité, un recul qui ne me permettait plus d’être « en dehors » des problèmes.
A propos d’écoute ! Lors d’une rencontre, j’ai pu constater que l’écoute n’était pas la priorité de tous (et pourtant elle est tellement importante ! Sans elle, nous nous fermons aux autres et bien sûr à nous-même). Comment pourrions-nous continuer à avancer sur le Chemin que nous avons choisi, sans cette qualité ? Nous avons tant à apprendre ! Et si nous ne nous écoutons pas les uns les autres, nous ne nous entendrons pas ! Cela paraît une « lapalissade » et pourtant ! « Sans compassion et amour authentiques, il est difficile d’accepter et de tolérer l’autre. » a dit Dalaï Lama.
Il serait temps, je crois, que Praticiens et Maîtres fassent un petit arrêt « sur image ». Observons-nous de temps en temps. Sommes-nous en accord avec l’enseignement des Maîtres ? (Ceci pour les Praticiens et les Maîtres bien entendu !) Quand je parle des Maîtres j’évoque surtout Mikao USUI puisqu’il est notre base, et tous ceux après lui qui, avec leur cœur et tout leur amour, nous ont transmis leur savoir et leur sagesse.
Tout cela m’a fait beaucoup réfléchir : j’ai d’abord fait un point sur mon évolution, sur ma responsabilité en tant qu’enseignante : j’enseigne ce que je ne fais pas ? Ce n’est pas très logique ! Alors j’ai repris, tous les jours, mes autotraitements : pour mon plus grand bien et en harmonie avec l’Univers…
A l’occasion de cette prise de conscience, j’ai demandé à recevoir du Reiki en direct – que mes quatre amis, plus les autres amis à distance, soient ici publiquement remerciés. J’ai reçu beaucoup d’amour inconditionnel et c’était merveilleux ! Nous avons parlé, échangé et ce qui m’amène à citer ce proverbe yiddish : « Aime celui qui te dit tes défauts dans le privé ».
Aujourd’hui, je vais très bien ! Je sais que je suis au mieux avec moi. Je peux enseigner sereinement, et j’ai fait part, en toute humilité, de mon expérience à mes élèves : ceci est aussi un enseignement.
Petite anecdote : lorsque j’ai passé mon premier degré, je donnais du Reiki à tout et j’ai commencé par une plante qui végétait depuis deux ans. Résultat : elle m’a donné des fleurs mauves magnifiques.
Dernièrement, j’avais remarqué que depuis quelque temps cette plante ne faisait plus de fleurs ! Depuis que j’ai recommencé à m’occuper de moi elle fleurit comme jamais ! Quel « hasard » !
Je souhaite terminer ce petit mot en citant Carl Rogers : « Il existe un curieux paradoxe : quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer. »