Vous ne voyez pas de qui je veux parler ? Vous pensez que vous ne les connaissez pas ? Et pourtant vous les côtoyez à chaque instant car ils font partie de notre vie quotidienne.
Ils sont très discrets mais terriblement pervers. C’est pour cette raison que nous avons du mal à les reconnaître. D’après moi, ils sont les marches d’un escalier qui peut mener à la colère, voire à la violence si on ne les contrôle pas.
La colère ? Me direz-vous. Ah ! Non. Pour moi c’est fini. Je vis très consciencieusement le deuxième idéal du Reiki et je ne me mets plus en colère. Bravo ! Félicitations ! C’est très bien.
Pourtant, êtes-vous sûr au cours d’une journée de ne pas vivre ce qui suit :
Autre situation :
Je peux en prendre des tonnes, des exemples du quotidien où nous sommes confrontés à ce type de situations et pour lesquels nous déclenchons ces réactions. Parfois ça peut même être contre une personne innocente.
Ça y est, cette fois, j’en suis sûre, vous avez reconnus les cousins de la colère.
L’ÉNERVEMENT et l’AGACEMENT
Oui, ce sont bien ces deux sentiments-là. Mais il ne faudrait pas oublier leur petite cousine qui, finalement, leur permet d’arriver dans votre cœur et dans votre esprit : l’IMPATIENCE.
Elle est plus discrète. Je vais vous la décrire un peu.
Quand, autour de vous, vos proches ne vont pas aussi vite que vous le voudriez, quand ils ne font pas les choses comme vous aimeriez qu’elles soient faites (donc aussi bien que vous les feriez vous-même… évidemment) et que vous dites Laisse ! J’ai plus vite fait de le faire moi-même ou Laisse, je préfère le faire comme j’en ai l’habitude. Etc.
Ça c’est l’impatience, elle mène très vite à l’agacement et à l’énervement. Normal, ils font partie de la même famille de sentiments et d’émotions. Vous penserez ou me direz que tout cela paraît innocent, que ce n’est pas bien grave, c’est la vie !
En êtes-vous sûr ?
Je vais vous raconter comment une de mes amies les a démasqués. Elle aussi croyait être à l’abri de la colère mais elle n’avait pas vu ses cousins, dissimulés dans l’ombre de son mental, tranquilles, distillant discrètement leur poison à chaque instant.
Fatiguée, elle se rend chez une acupunctrice. Après examen, celle-ci lui dit qu’elle a le foie engorgé.
Alors elle a réfléchi au rythme de sa vie, à son comportement dans les situations dont j’ai parlé plus haut (et d’autres similaires), à ses réactions avec ses proches, aux petites choses du quotidien qui l’agacent, l’énervent ou l’impatientent. Ces petites choses qui, au premier abord, paraissent anodines mais qui, au lieu de déclencher chez elle une prise de conscience et la décision de lâcher prise, l’ont entraînée dans cet engrenage inconscient mais négatif.
Plus que cela même, à petit feu, à petites doses, ces sentiments sont destructeurs. Au début, c’est peut-être le foie, mais le corps tout entier va en subir les dégâts et tout ce que nous dégageons et envoyons aux autres est pollué par ces sentiments négatifs.
Il serait bien évidemment plus sage de dire avec humour : Ce n’est rien, ce n’est pas important, ce n’est pas la fin du monde, tout va bien, tout est parfait. Je ne suis pas pressée, j’ai tout mon temps, on va y arriver, l’Univers y pourvoira. Les autres sont tout aussi capables que moi de faire les choses, ce sera seulement différent mais pas plus mal pour autant, etc., etc., etc. Mais on n’y arrive pas toujours.
J’ai commencé un travail sur tout ça depuis des mois et ce n’est pas encore acquis. C’est une observation de nos comportements de tous les instants. Et comme tout le monde, bien que vigilante, je replonge régulièrement. Alors je recommence car le sage dit que « l’important n’est pas le but du voyage, mais le chemin… »
C’est bien pour cela que ce texte est seulement un partage, un échange, une envie de vous faire découvrir ce que j’ai découvert moi-même et surtout pas une leçon de morale…
Pour vivre dans cet état d’esprit, il nous faudra observer nos réactions, nos ressentis et nos sentiments. Il faudra rester conscient que les cousins de la colère nous guettent.
Et il faudra s’accrocher, être persévérant, se dire que l’on peut changer son comportement par la volonté et par l’énergie de la pensée. Bien sûr, c’est une sacrée tâche, mais cela vaut le coup de s’y atteler.
Et puis, si la sagesse c’était facile, ça se saurait… Alors, bon courage !
Quant à moi, je me remets à l’ouvrage car, hélas, je ne suis pas encore au bout du chemin.
Geneviève Viguier
g-viguier@orange.fr