Il y a beaucoup d’approches différentes et d’explications concernant l’Ego.
La mienne est simple : l’Ego est cette partie de nous-même dont la mission est de diriger le fonctionnement de notre corps et notre comportement en général (c’est aussi la partie assimilée à l’inconscient).
Il s’agit d’une mission très importante puisqu’il s’agit de faire en sorte que notre corps soit préservé et de le faire fonctionner correctement, préférablement sans souffrance.
Tout cela devait se réaliser sans aucune émotion ou jugement.
Cependant, peu à peu, l’Ego est devenu notre personnalité. A cette étape, nous avons toujours le discernement et c’est toujours notre conscience qui fait les choix et qui décide. De ce point de vue, on pourrait dire que les grands Maîtres spirituels de l’histoire avaient un Ego : leur conscience décidait et leur Ego/personnalité se manifestait en accord avec ces décisions.
De nos jours, chez beaucoup d’entre nous, l’Ego est devenu synonyme de « soi-même ».
Cette partie de moi-même qui était censée être un simple logiciel se prend pour « moi » de plus en plus et je ne m’en rends même pas compte.
« Je suis comme ça et je ne vais pas changer à mon âge. »
Mais celui qui ne veut pas changer n’est pas « moi », c’est mon Ego. Il se trouve bien comme ça, il ne veut pas de changements et la peur qu’il ressent devant les changements il nous la transmet et nous avons l’impression que « nous » avons peur, quand en réalité c’est nous qui cherchons les changements, c’est nous qui n’aimons pas quand les choses stagnent, c’est nous qui avons besoin d’évoluer et de nous épanouir.
Pourtant, dès qu’un changement pointe son nez, nous avons peur. La peur de l’inconnu !
Si l’on comprenait que ce n’est pas nous qui avons peur, mais cette partie de nous qui ne veut pas changer, alors les choses se passeraient plus facilement.
Alors, faut-il éliminer l’Ego ?
Bien sûr que non. Nous ne pouvons pas vivre sans un ego. Mais il doit simplement prendre sa juste place. C’est ce que l’on entend quand on dit que nous devons devenir ami avec notre ego.
(Déjà, il s’agit d’un mot qui s’écrit avec minuscule : ego !)
Pour devenir ami avec l’ego nous avons besoin d’entreprendre les deux tout premiers pas du chemin spirituel – et non pas les sauter comme il arrive si souvent.
Ces deux premiers pas sont « l’auto-connaissance » et « l’auto-acceptation » (dans cet ordre précis).
Grâce à l’auto-connaissance, je sais quelles sont les parties de mon comportement, de ma personnalité, que j’aime plus et quelles sont celles que j’aime moins. Je me vois moi-même, sans jugement, je n’attends pas que les autres me disent comment je suis, puisqu’il y a l’immense risque que ce qu’ils me disent vienne de leur filtre/personnalité/Ego, et cela ne correspond presque jamais avec ma réalité.
Je sais ainsi ce que j’aime le plus en moi et ce que j’aime le moins en moi.
Le deuxième pas, l’auto-acceptation, me permettra de voir tranquillement ce que je souhaite garder de tout cela et ce que je souhaite changer.
Le principe est très simple : on ne peut pas se débarrasser de quelque chose que nous n’acceptons pas. Notre non-acceptation aura un effet très puissant : elle renforcera encore plus et rendra encore plus présent cet aspect de nous-même dont nous voulons nous débarrasser.
Au contraire, l’acceptation nous permettra de nous débarrasser sereinement de tout comportement ou « trait de caractère » qui ne nous plaît pas, qui ne nous aide pas à nous approcher de ce que nous appelons le Bonheur.
Tout cela peut avoir l’air simple sur le papier mais pas si simple dans le quotidien. Je le sais bien.
Pour en arriver là où l’on veut, nous avons dans le Reiki plusieurs outils, dont le « Reiki à distance à une situation » et, surtout, le « Reiki dans le passé ».
Notre ego se sert de notre passé comme un argument « suprême » : à chaque fois que nous vivons quelque chose qui ne nous plaît pas ou que l’un de nos projets ou décisions tourne mal, on entend cette partie « pas gentille » de soi-même dire « je te l’avais dit » !
La peur de « je te l’avais dit » fait que parfois nous choisissons de ne rien faire au lieu de prendre le risque et aller ainsi plus loin.
Ce n’est pas la peur « d’affronter le monde » qui nous empêche d’agir, mais la peur « d’affronter » notre ego.
Allons-nous nous laisser faire ?
Nita