Je voudrais partager un appel téléphonique très surprenant que j’ai reçu. Suite à cet appel, et sur les conseils de Nita, j’ai envisagé d’exposer ma compréhension de ce que pouvait être un symbole ainsi que son utilisation.
Pour faire court, j’ai reçu un appel d’une personne que je ne connaissais pas. Elle avait trouvé notre numéro sur Internet en cherchant un praticien de Reiki.
Cette dame s’est présentée comme étant psychologue et voulait me poser une question.
Son mari, praticien de Reiki, avait repeint leur chambre à coucher la semaine précédente. Et avant de mettre la dernière couche de peinture, aurait dessiné un symbole Reiki sur le mur. Mon interlocutrice me signale que son mari lui avait dit que c’était un symbole puissant (!!!).
« Et donc, depuis une semaine que la chambre est repeinte, m’a-t-elle dit, impossible pour tous les deux de dormir. Insomnie totale. »
Cette dame voulait savoir de ma part si, vraiment, la puissance de ce symbole pouvait générer cela et si cela allait continuer !
Inutile de décrire mon immense étonnement.
Bon, il a bien fallu que je lui réponde.
En substance, et pour faire court, je lui ai dit que les symboles en général (j’ai ouvert le champ des possibles avec crucifix, photo de la Vierge Marie, photo de Bouddha) ne représentaient quelque chose que pour ceux qui les avaient étudiés et avaient investi du temps et des démarches pour les connaître et se les approprier.
Je lui ai dit qu’à mon avis, un symbole avait une signification pour quelqu’un et certainement aucune pour une autre personne.
Et que, à mon avis, il n’y avait aucune corrélation entre le traçage d’un symbole sous la peinture et cette soudaine insomnie, mais plutôt qu’il fallait se diriger vers la composition de la peinture.
Je lui ai demandé si elle était dérangée par le fait que son mari soit praticien de Reiki, mais elle m’a assurée que non.
J’ai été ferme dans ma réponse et l’ai fortement engagée à vérifier la composition de la peinture utilisée. Apparemment elle a été satisfaite et elle s’est dit rassurée.
À l’issue de cet appel, j’ai pris contact avec Nita Mocanu pour avoir son avis sur ma réponse, et savoir ce qu’il aurait lui-même répondu. Nita valide ma réponse en soulignant qu’il aurait aussi appuyé le fait que juste le dessin d’un symbole n’allait avoir aucun effet, qu’il soit « puissant » ou non.
Tout ceci a créé en moi la sensation qu’il serait bon d’approfondir ma (notre ?) conception de ce qu’est un symbole et de la manière de l’utiliser. Voici donc ci-dessous le fruit de ma compréhension à ce jour.
Le premier but d’un symbole, c’est de travailler sur nous-même qui, « en toute conscience », le calligraphions, le traçons, et prononçons son nom.
Calligraphier un symbole est un moyen de calmer le mental et d’entrer petit à petit dans son essence. Le rôle de la calligraphie est de servir de point de focalisation et de nous placer dans un état de concentration qui permettra à l’énergie Reiki d’être manifestée.
Le symbole est une aide indispensable à tout praticien de Reiki sur son chemin, car il représente un support à la concentration et à la méditation. On pourrait l’envisager à la fois comme un mandala et un mantra qui nous aide à lâcher-prise et permet à notre égo et à notre mental de rester silencieux pendant une séance de Reiki donnée. C’est bien de travailler par la calligraphie sur les symboles. L’entraînement à la méditation calligraphiée a pour but de nous isoler du monde profane, de nous permettre d’entrer dans un état mental et émotionnel qui favorise l’harmonisation avec l’énergie Reiki.
Le symbole est un rappel, un appel pour recevoir de l’invisible quelque chose. C’est la matérialisation de la pensée pour concentrer l’énergie. Son tracé est une empreinte matérialisée dans notre imaginaire.
Et lorsque nous serons amenés à donner une séance d’énergie Reiki à un client, en retraçant « mentalement » ce symbole, nous accèderons plus vite à l’état de lâcher-prise et d’absence de volonté à « vouloir faire quelque chose ».
Attention ! Les symboles ne sont pas des outils de « manipulation » !
Ce n’est pas l’outil « symbole » qui agira, mais l’état qu’il aura généré en nous. Le symbole au cours d’une séance donnée peut être tracé et prononcé mentalement. Le symbole sur lequel nous avons travaillé et médité longtemps est un symbole pour nous, mais ne représentera rien pour quelqu’un d’autre.
Le symbole en tant que mantra et mandala pourrait être comparé à une porte et à sa clé pour l’ouvrir. Mais c’est moi qui franchirai la porte. Le changement d’état vibratoire qui va s’opérer en moi, entre le moment avant de franchir la porte et le moment d’après, me permet d’atteindre un état optimum pour pratiquer le Reiki Ryoho.
Les symboles sont des instruments utiles. On pourrait les comparer aux petites roues avec lequel le petit enfant apprend à faire du vélo. On en a besoin pour débuter, pour pratiquer longtemps et un jour, on pourra peut-être, si on le désire, choisir de continuer à les utiliser ou de s’en passer. Ce qui est important c’est de garder en mémoire que nous ne sommes pas dépendants des symboles, le plus important c’est notre spiritualité.
Et si, comme les moines tibétains qui, ayant tracé de superbes mandalas éphémères, les dispersent en offrande au vent, nous devions nous aussi pratiquer un lâcher-prise sur les symboles ?
Laetitia Clery
laetitia.clery@wanadoo.fr