Ma fille, Adèle, était atteinte de plusieurs graves malformations de la mâchoire. Lorsqu’elle a eu 12 ans, le verdict est tombé : l’orthodontie seule ne servirait à rien, une ou plusieurs opérations seraient nécessaires pour rendre la mâchoire fonctionnelle.
Les différents conseils que j’ai reçus à cette époque allaient tous dans le même sens : attendre que ma fille soit adulte avant de se lancer dans un processus long et douloureux. C’est ce que nous avons décidé, à l’unanimité.
Lorsqu’Adèle a eu 25 ans, il est devenu évident qu’il fallait agir. Ma fille a subi une première intervention chirurgicale en juin 2017. Pour cette première opération, Adèle n’était pas initiée au Reiki.
Avec son accord, mon amie Marie-France H. et moi l’avons soutenue à distance par des envois de Reiki. L’opération terminée, nous avons toutes les deux senti la même chose, à la même heure : Adèle était en grande difficulté.
Ce qui a été confirmé par Adèle qui s’était vue « partir », la panique des anesthésistes à son réveil, et, plus tard, l’ostéopathe qui a senti que le cœur de ma fille avait été mis à rude épreuve. Cette première opération devant être, normalement, la plus courte et la moins lourde, nous avons toutes trois compris qu’il fallait préparer sérieusement Adèle à la seconde opération, prévue pour juin 2018.
J’ai passé la maîtrise de Reiki et, avec l’accord de Nita Mocanu, j’ai initié ma fille aux trois premiers degrés de Reiki Usui afin qu’elle soit plus réceptive à l’envoi de Reiki, en direct ou à distance durant l’opération et pour les périodes pré, et post-opératoires.
Cet objectif ayant été atteint, Adèle suivit de son côté des séances d’hypnose afin de gérer sa peur de « partir » à nouveau. Et Marie-France a mis sur pied un marathon Reiki, à savoir une véritable chaîne d’envois Reiki par plusieurs personnes sur une longue durée.
Plusieurs personnes ont commencé déjà les envois à distance la veille de l’opération.
Le jour J, quasiment toutes les plages horaires de la journée étaient couvertes par l’envoi de Reiki. Et, pendant les sept heures qu’a duré l’opération, nous étions parfois deux ou trois à faire des envois simultanés.
La différence avec la première opération fut impressionnante.
L’exacyl, médicament spécifique lié à la pathologie d’Adèle, fut donné en temps utile pour prévenir les risques accrus d’hémorragie, ce qui n’avait pas été fait lors de la première opération. L’intervention en elle-même fut une réussite, et ma fille n’eut aucun problème de chute de tension ou de sortie d’anesthésie. Elle me dit même que le chirurgien était venu la voir à son réveil et qu’elle ne l’avait jamais vu aussi heureux. Presque sautillant.
Il est important de souligner que nous sommes plusieurs à avoir élargi nos envois de Reiki pendant l’opération (sans nous être concertés), plus seulement à Adèle mais aussi à toute l’équipe opératoire autour d’elle, à toute la situation.
Le Reiki devait encore s’avérer être notre meilleur soutien lorsque ma fille est sortie de l’hôpital. En 2017, pour une ostéotomie bi-maxillaire (la deuxième opération que ma fille a subie), la durée d’hospitalisation était de cinq nuits.
En 2018, en raison des réductions de coûts de la sécurité sociale, Adèle a été littéralement poussée hors de l’hôpital avec moins de 24 h sous perfusion, aucun antidouleur sérieux, seulement une ordonnance pour de l’aspirine, de l’ibuprofène et un antibiotique.
Et ceci bien qu’elle se soit évanouie dans sa chambre pendant que les infirmières lui montraient comment mettre les élastiques destinés à fermer sa mâchoire.
Mais comment prendre des médicaments lorsque votre mâchoire n’est qu’une plaie et que votre bouche ne retient plus rien, pas même la salive ? Conseillée par un pharmacien aussi consterné que moi, je tentais de piler les médicaments, de les faire fondre et de les mettre dans une grosse seringue pour faire boire ces mixtures à ma courageuse fille, tout en constatant mon impuissance à endiguer la montée de sa douleur. Cette douleur allant en s’amplifiant de manière alarmante, je téléphonai au service de stomatologie de l’hôpital et m’entendis dire par la personne de garde qu’elle ne pouvait rien faire pour ma fille. Pendant ce temps, Adèle avait été prise de nausées et vomissait littéralement dans sa bouche fermée par les élastiques. Je ne pouvais rien faire d’autre que de me centrer et demander à l’énergie Reiki que sa mâchoire tienne. Nous avions en effet été prévenues que les vomissements pouvaient compromettre la réussite de l’opération et en nécessiter une seconde. Il s’avéra par la suite que la mâchoire d’Adèle avait tenu bon.
Dans la soirée, au cours d’une crise de douleur particulièrement aiguë, j’appelai à l’aide mes amis et un nouvel envoi de Reiki de leur part permit à Adèle de s’apaiser suffisamment pour que je puisse lâcher sa main, réfléchir et prendre une décision. En l’occurrence pas celle de retourner avec ma fille aux urgences de l’hôpital dont elle était sortie moins de 12 heures auparavant mais celle d’appeler le médecin de garde. Et là, l’heureuse surprise, une vraie femme médecin, compétente et humaine, aussi posée que choquée par cette situation. Après son passage, nous avions enfin une procédure de prise en charge de la douleur et les moyens de l’appliquer.
Durant cette phase post-opératoire très pénible, le Reiki a été un soutien efficace et précieux pour aider Adèle.
J’ajouterai que j’ai aussi largement utilisé le Reiki sur moi, et que j’ai également bénéficié d’un marathon Reiki pendant plusieurs semaines, pour m’aider à accompagner ma fille le mieux possible. Pour faire face, pour tenir, pour récupérer, pour activer la Présence. Pour me donner du courage quand je devais faire des soins dans sa bouche alors que cette bouche n’était qu’une plaie.
Alors, le Reiki en accompagnement d’une intervention chirurgicale, en pré-opératoire et en post-opératoire ? C’est à mes yeux une nécessité.
Et le Reiki dans les hôpitaux ? Pour moi, c’est une évidence !
Véronique Wilhelm
Les Hayons, Belgique