Nous avons vu, dans la première partie, des explications concernant le triptyque.
Voyons maintenant la pratique.
Nous allons scander ce qui suit en respectant autant que faire se peut la prononciation japonaise. Pour perfectionner votre prononciation, il existe un mp3 que vous pouvez télécharger à l’adresse suivante : https://www.mundoreiki.net/sec?s=0&v=0
Vous y entendrez la prononciation du texte entier des gokai faite par des Japonais et Japonaises, avec la reprise plusieurs fois des 5 préceptes uniquement.
La prononciation correcte et en phase avec une respiration ventrale va permettre aux kotodamas (言霊) d’être actifs. En japonais, on articule davantage avec la bouche qu’en français. Cela permet d’avoir des sons de base tels que A (bouche grande ouverte verticalement) I (les lèvres se touchent presque et les commissures partent vers l’arrière de la tête), U (se prononce « ou » avec les lèvres très en avant), E (se prononce « é » la bouche semi ouverte et le son localisé en arrière du palais), O (le son « o » sera situé au centre du palais).
Cette gymnastique de la bouche et des lèvres, à laquelle se joint la langue, participe à la circulation de l’énergie des sons ainsi matérialisés. Comme en musique, il faut bien respecter la durée des sons. Ainsi, il y a une différence de signification entre un « Ō » long et un « O » court. Donc kyō (今日) « ce jour présent », « aujourd’hui » est différent de kyo (挙) « action ou mouvement ». C’est le contrôle de l’ampleur de l’expiration qui permet d’allonger un « o » par rapport à l’autre que l’on parle vite ou lentement. Le « h » est toujours expiré et entendu, ainsi Han (半) signifiant demi ou moitié (comme dans hanshin kōketsu hō), est perçu différemment de an (安) signifiant état de paix comme dans anjinritsumei.
Pour le « r », la meilleure façon de le prononcer que j’ai trouvé est la suivante : au moment de prononcer ru (rou), la langue touche brièvement le haut du palais au niveau de la racine des incisives et revient à sa place pour le reste de la voyelle « u » (ou). On obtient ainsi le son japonais qui se situe, pour un Français, entre le « ru » et le « lu ».
De même, une consonne doublée doit être prolongée comme dans gasshō (合掌 joindre les deux mains en prière) ; sinon on peut entendre gashō (par exemple 臥床 être cloué au lit).
La pratique donnera donc ceci :
Kyō dake wa
Ikaru na, Shinpai su na, Kansha shite, Gyō o hageme, Hito ni shinsetsu ni
À répéter au moins 3 fois.
Lors de la récitation, nous pouvons adjoindre une forme d’auto-traitement particulière. On utilisera la respiration ventrale et des positions de mains synchrones avec chacun des Idéaux.
Les avantages de cette méthode sont nombreux sur les plans suivants :
C’est aussi une bonne pratique en introduction pour une méditation ou pour une période d’étude approfondie. Nous pouvons aussi l’ajouter en préparation à des envois à distance et dans le temps. Nous pouvons également l’utiliser avant de recharger notre grille de cristaux.
Essayez aussi de l’inclure dans un auto-traitement complet. Après la position du cou, on enchaîne sur les Idéaux, puis on continue, en suivant, par la position du Tanden jusqu’à la plante des pieds.
Vérifier que la pratique de cette méthode le soir ne vous empêchera pas de dormir.
Nous avons vu les aspects des 5 Idéaux dans la quête de l’éveil. Un autre aspect existe : l’association avec l’auto-traitement que nous pouvons pratiquer sur la base des 5 Idéaux, en bénéficiant ainsi d’une clarté des intentions et du bénéfice des Kotodamas. Notre intention est de pratiquer un auto-traitement avec les mains tout en collectant les énergies des sons dans une synergie synchrone avec la respiration.
Un bref rappel de la respiration ventrale peut être nécessaire. En Occident, les exercices respiratoires se focalisent sur l’élévation et la dépression des côtes par le soulèvement des épaules. Dans les arts traditionnels et martiaux, tant asiatiques qu’indiens, on préfère la respiration ventrale grâce au diaphragme, encore appelée respiration abdominale.
Dans la respiration ventrale, les épaules ne bougent pas. La contraction du diaphragme provoque la descente de celui-ci et « tire » sur les poumons qui vont alors se remplir en commençant par le bas (il est intéressant de remarquer que la respiration uniquement thoracique ne permet pas de remplir le bas des poumons). Le mouvement naturel du ventre vers l’avant fait basculer le haut de la colonne vertébrale en arrière et la redresse. À l’expiration, le diaphragme va être plus ou moins décontracté, selon qu’il s’agit d’une respiration profonde ou de méditation. Si l’expiration est poussée à son maximum (nous visualisons que le ventre va toucher la colonne vertébrale), nous obtenons le redressement complet de la colonne vertébrale, y compris les cervicales. En effet, le diaphragme va jouer sur les attaches ligamentaires du cou et nous vidons complètement nos poumons, y compris le bas (purge des gaz lourds).
Si nous ouvrons et fermons la bouche pendant l’expiration, nous entendons déjà des sons, même sans excitation des cordes vocales. Lors d’une expiration lente, on a un son long et constant ; une expiration rapide aura un son final – un « kiai » (氣合).
La consultation d’une planche anatomique est utile dans la mesure où la plupart des personnes ne connaissent pas l’emplacement exact de leurs organes. Nous allons donc nous asseoir de manière que les reins soient accessibles.
L’image ci-dessous permet de se repérer grâce à la pliure du bras.
Les couleurs des mains positionnées correspondent aux couleurs traditionnelles des organes associés. Nous allons maintenant pouvoir aborder le processus.
Nous nous asseyons le dos bien droit, avec de l’espace derrière soi pour les reins, les mains posées à plat sur les genoux. On prend le temps de se relaxer et de se préparer à réciter les 5 préceptes trois fois.
Inspiration – les mains montent parallèlement face à face depuis les genoux.
Expiration – les mains se rejoignent en gasshō, « kyō dake wa », nous nous imprégnons de l’énergie des kotodamas.
Inspiration – les mains viennent se positionner sur le foie (vert).
Expiration – ikaru na, nous nous imprégnons du sens profond de cet Idéal et de l’énergie des kotodamas.
Inspiration – une main vient se placer sur le ventre, et l’autre sur le côté pour la rate (jaune).
Expiration – shinpai su na, nous nous imprégnons du sens profond de cet Idéal et de l’énergie des kotodamas.
Inspiration – les mains se placent sur le cœur (rouge).
Expiration – kansha shite, nous nous imprégnons du sens profond de cet Idéal et de l’énergie des kotodamas.
Inspiration – les mains se placent en haut des poumons (blanc).
Expiration – gyō o hageme, nous nous imprégnons du sens profond de cet Idéal et de l’énergie des kotodamas.
Inspiration – les mains se placent dans le dos sur les reins (bleu).
Expiration – hito ni shinsetsu ni, nous nous imprégnons du sens profond de cet Idéal et de l’énergie des kotodamas.
Nous répétons ce processus au moins 3 trois fois et, si nous prenons le temps de le faire en conscience, nous aurons 6 à 10 minutes de pratique.
Cette méthode est rapide, néanmoins merveilleusement efficace, pour les fois où nous souhaitons faire vite.
Patrick Legros
patrick1legros@gmail.com
Association Asa Midori Reiki
https://asamidorireiki.fr/