Il y a quelques années, nous avons publié deux articles à ce sujet et il me semble qu’il est bon d’y revenir car il y a plusieurs aspects qui ont été soulevé dernièrement, principalement par des personnes qui ont passé la Maîtrise qui, au lieu de sentir la joie d’avoir fait ce grand pas, ont le cœur lourd et se sentent frustrées.
Etant donné que la plupart d’entre elles ont compris par la suite la cause de leur frustration, elles ont choisi de partager cela avec moi et je me fais échos de ces réflexions.
D’abord, voici quelque questions à poser à la personne avec qui on envisage de passer la Maîtrise :
* est-elle de la lignée Usui et peut-elle nous fournir sa lignée en détail avant le stage ?
* a-t-elle de l’expérience dans l’enseignement du Reiki ? (ce n’est pas le nombre d’années en tant que Maître qui compte, mais le nombre de stages qu’elle a animé et le nombre de personnes qu’elle a initié)
* a-t-elle enseigné tous les niveaux et peut-elle le prouver ? (il arrive qu’un « bébé-Maître » commence à enseigner directement et exclusivement le degré de Maître – cela n’est pas négatif en soi, mais par manque d’expérience personnelle directe, cette personne ne sera pas en mesure d’assurer l’accompagnement ultérieur et répondre aux différentes questions du nouveau Maître)
* quel est le contenu détaillé du stage ?
* à part le côté théorique, est-ce que le stage comprend un temps de pratique des notions apprises ? (faire une initiation est vraiment complexe et il est nécessaire de partir du stage avec les idées parfaitement claires sur cet aspect.)
* le nouveau Maître, pourra-t-il enseigner tous les degrés, y compris celui de Maître ?
* sera-t-il possible d’avoir une « mise à jour », lors du stage de Maître ou à une autre occasion, concernant les notions, les techniques, les symboles et les initiations qui, éventuellement, nous font défaut ?
* combien de symboles aura-t-on en tout ?
* une fois le stage terminé, le nouveau Maître sera-t-il complètement indépendant ou dépendra-t-il d’une manière quelconque du Maître initiateur ? (matérielle, administrative, pratique, etc.). Si oui, il est absolument impératif de recevoir toutes ces informations avant l’inscription au stage et pouvoir ainsi faire son choix en pleine conscience.
* le Maître initiateur sera-t-il disponible, par la suite, pour soutenir et aider le nouveau Maître dans son chemin ?
* assister aux stages animés par le Maître initiateur, avant (et après) la Maîtrise : c’est une obligation ou un choix pour le nouveau Maître ?
* et, finalement, quel est le prix du stage ?
Toutes ces questions sont très importantes mais, malheureusement, on a souvent tendance à se les poser uniquement après avoir passé la Maîtrise !
Une fois qu’on a décidé de passer la Maîtrise, on se retrouve comme dans un état d’exaltation et on ne voit plus qu’une chose : passer la Maîtrise aussi rapidement que possible. On va favoriser une Maîtrise qui se fait à côté de chez soi, confortablement, et on va chercher le prix le plus bas. Bien sûr, cela ne signifie pas que cette Maîtrise s’avérera décevante par la suite ; néanmoins, si les critères pour choisir un Maître sont seulement le prix du stage et le lieu, il y a des fortes chances qu’on se retrouve frustré plus tard.
J’ai rencontré beaucoup de personnes qui ont choisi de cette façon, l’argument étant une situation matérielle personnelle pas très brillante pour le moment. Malheureusement, par le fait qu’elles ont eu besoin de repasser la Maîtrise avec quelqu’un d’autre, leur Maîtrise leur a coûté beaucoup plus que la moyenne.
La Maîtrise de Reiki n’est pas une denrée à la mode – même si de nos jours on a la possibilité de passer la Maîtrise juste par curiosité.
La Maîtrise est une démarche qui demande un degré important d’engagement personnel conscient. En plus, la Maîtrise est un moment hors du commun, un moment qu’on se doit d’honorer, de se donner les moyens pour la vivre de la façon la plus harmonieuse. Cela inclut le voyage, le temps avant et après le stage même.
J’aimerais passer ici un message très important : aujourd’hui il y a beaucoup d’écoles de Reiki et la grande majorité d’entre elles sont très bien. Donc la question n’est pas de trouver « un bon Maître » mais de trouver « le bon Maître et le bon enseignement pour soi-même ».
La clef de la réussite est la même que dans n’importe quel autre domaine : pensez par vous-même ; faites appel et utilisez votre libre arbitre et discernement ; ne permettez pas que quelqu’un d’autre vous juge et vous dise où vous en êtes du point de vue spirituel ou personnel ; et surtout soyez en permanence conscient que vous êtes votre propre Maître dans votre vie et qu’à tout instant c’est VOUS qui décidez !
Nita