Les Chroniques de Michel
Gènes, intention et Reiki
– par Michel Barrière –
La science médicale a cru pendant longtemps qu’il y avait un prédéterminisme génétique et qu’il constituait un absolu auquel on ne pouvait pas échapper. Depuis, elle s’est aperçue qu’il n’en était rien et que l’expression de nos gènes avait de très grandes variabilités qui dépendaient de l’environnement que l’on donnait à nos structures. Ainsi, des jumeaux avec le même patrimoine génétique, c’est à dire le même ADN (acide désoxyribonucléique), avec des vies différentes, expriment leurs gènes différemment au cours du temps.
Des chercheurs et des auteurs montrent et proclament que nos idées, nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos sensations créent un environnement qui va influencer l’expression de nos gènes avec une infinité de possibilités. Les scientifiques médicaux ont nommé épigénétique (littéralement, au-dessus des gènes) ce domaine de recherche. Ceci voudrait dire que la qualité des énergies que nous mettons en jeu a une influence importante sur l’état de nos corps de manifestation. Bien des traditions l’ont souligné, maintenant la science qui se dit avoir droit de cité, commence à s’en apercevoir.
Dans un autre domaine très proche, on pensait que le système nerveux avait une structure et un potentiel fixes et qu’il était impossible de le régénérer ou de le faire évoluer. Maintenant on parle de neuroplasticité pour simplement rendre compte des évolutions de ce système nerveux dont on croyait qu’il n’était pas capable. Toutes nos activités et pas uniquement cérébrales y contribuent lorsqu’elles sont pratiquées avec assiduité.
De même, la structure de la matière était considérée avec des éléments épars dans un grand vide. Une évidence s’impose maintenant : ce prétendu vide contient une énergie où il existe une infinité de possibilités de manifestation. Les scientifiques décrivent un monde quantique qui fait parfois fantasmer l’imagination de ceux qui se laissent emporter par leurs désirs. Nous devons observer que les caractéristiques linéaires, immuables et prévisibles de la matière deviennent interactives, coopératives et se prêtent à un éventail de créativité que l’on ne soupçonnait pas possible auparavant. Et donc la science médicale commence à prendre conscience que l’apparition d’une forme, quelle qu’elle soit, prend une origine bien au-delà de ce qui s’exprime et que, pour agir sur elle de façon juste et efficace, il est nécessaire d’investir les niveaux plus subtils de la source et ne pas vouloir peser uniquement au niveau de la forme.
Il est aussi évident aussi que tout concourt à nous faire prendre conscience que nous avons un rôle dans ce que nous faisons apparaître, dans ce que nous créons et que nos possibilités sont plus vastes que nous l’imaginions. Des recherches récentes insistent sur l’état d’esprit qu’il convient d’adopter pour y parvenir ; ceci pour nous avertir qu’il y a des conditions nécessaires et sans aucun doute indispensables pour y parvenir. Parfois nous avons des exemples sous les yeux. Ainsi, en médecine, nous assistons à des guérisons que l’on qualifie de miraculeuses. Ces cas-là, trop rares, sont presque toujours laissés de côté alors qu’ils représentent une chance extraordinaire d’études pour approfondir notre connaissance de l’existence. Les études trop peu nombreuses font état de modifications de l’expression de certains gènes. Et comment expliquer pour des mêmes pathologies des différences considérables de rétablissement ? Pour citer un exemple, les sportifs de haut niveau en exercice récupèrent beaucoup plus rapidement après un accident que la moyenne de la population. Ils ont sans doute en point fixe une volonté à toute épreuve de reprendre leur activité. De la même façon, les personnes passionnées par leur métier ou activité manifestent un bon état de santé. Nous avons tous en mémoire des cas édifiants.
Les dispositions indispensables pourraient se résumer en une seule qui serait d’être dans une intention correcte et adaptée. Savons-nous ce qu’est l’intention ? L’intention se centre bien au-delà du désir et de l’aspiration. Il est un état d’être qui survient quand certaines dispositions sont adoptées. Toutes les grandes traditions nous incitent, pour évoluer, à trois dispositions qui sont :
1 – l’Immobilité qui est la permanence au-delà du temps,
2 – le Silence qui est l’identification dans le Son sans son et l’Énergie d’origine,
3 – l’Alignement qui est la continuité du plus subtil au plus concret.
Le Reiki dans sa pratique requiert ces trois dispositions. Et à ce moment-là, l’intention peut apparaître sans que l’on lui ait préalablement donné une forme concrète. L’intention est alors incluse dans le mouvement du Reiki. Ceci nous permet de comprendre l’intelligence active du Reiki. L’exigence que nous avons est celle du mouvement d’être dans le service.
A l’heure où nos yeux commencent à se dessiller, une compréhension nouvelle et pratique peut se faire jour pour le Reiki comme pour toutes les formes valables de service. Encore faudra-t-il savoir être dans ce mouvement qui s’amorce.