La tendance à vouloir être l’acteur de son existence et de son évolution n’a jamais été aussi forte que maintenant. Son empreinte retentit sur l’organisation sociale au point de faire ressortir un certain individualisme en opposition avec les impératifs de l’organisation d’une société. L’homme de notre époque ne veut pas subir, même s’il transige volontiers sur toutes les dépendances qu’il se crée, ce qui le conduit parfois à l’assistanat. Cette évolution nous amène à réfléchir sur notre pratique Reiki, la façon de l’envisager et de la mettre en œuvre.
Une séance classique de pratique Reiki comporte un donneur et un receveur. Le donneur est censé mettre à disposition l’énergie Reiki dont le receveur pourra bénéficier pour son bien-être ou pour son mieux-être. Les formations dont nous avons bénéficié, pour apprendre à être donneur, ont été complètes et détaillées. En revanche, les meilleures indications, dispositions et recommandations pour être ou se préparer à être un receveur sont peu documentées. Pourtant, une syntonie réussie d’une séance suppose que les deux protagonistes soient en résonance dans le plus grand accord possible.
Dans une pratique courante, le receveur est sur une table dans la position du gisant. Voilà un premier point sur lequel nous pouvons réfléchir. Passer de la verticalité à l’horizontalité entraîne des modifications d’attitudes psychologiques. Si elle permet une meilleure relaxation physique, elle donne une fâcheuse inclinaison à la passivité et à la dépendance. Ce n’est donc pas la meilleure position pour recevoir et être acteur du mouvement induit par le Reiki. Lorsque c’est possible, il est bien plus profitable de garder au moins la verticalité de la colonne vertébrale, avec une tête bien placée par rapport à l’axe de cette dernière. Ce maintien favorise grandement la continuité du plus concret de nos corps aux plus subtils et inversement. De ce fait, le Reiki trouvera beaucoup plus facilement son cheminement dans nos structures, et sera donc à même de fournir une aide d’autant plus appréciable.
Une attitude courante du receveur est celle de l’attente. Là encore, le moment d’une séance est propice pour passer de l’attente à l’attention et à l’observation. Car recevoir une séance Reiki doit aussi correspondre à une obligation de conscience, même si elle ne mène pas à une clairvoyance absolue. Il peut se produire un ou des éclairs de conscience qu’il faudra être capable de percevoir, de noter et d’intégrer. La verticalité est, ici encore, plus propice à une attention soutenue pour percevoir la direction Reiki.
C’est bien d’accepter de recevoir une énergie, mais c’est, là aussi, encore mieux de faciliter sa circulation, et cela, dans tous nos corps, toujours des plus subtils aux plus concrets. Et en même temps, il est nécessaire que les corps plus concrets soient en position de résonance avec les corps plus subtils pour faciliter la continuité. De plus, il convient toujours de faciliter la circulation énergétique du centre vers la périphérie, donc de recevoir au centre et d’émettre à partir de là vers la périphérie, si bien que nous accueillons le Reiki pour le faire vivre dans un sens de notre intériorité jusqu’à notre extériorité. Le receveur peut ainsi passer de l’appropriation à l’émission pour le bien-être de tous les éléments qui le constituent.
Dans ces conditions et attitudes, le receveur sera dans la même dynamique que le donneur. Il fera circuler l’énergie Reiki de la même façon que le donneur, ce qui l’affranchira d’une dépendance trop importante. Une véritable synergie peut naître dans laquelle le receveur sera un acteur en pleine dignité d’être humain. Il se mettra à l’unisson du donneur et, à ce moment, une vraie syntonie peut apparaître pour le plus grand bien-être de toute vie et en harmonie avec le Tout.