Conseils pour écrire et publier des témoignages sur le reiki

La communauté médicale recherche des traitements scientifiquement prouvés qui offrent des bénéfices thérapeutiques aux clients. Ceci est le plus souvent donné par des études scientifiques qui offrent les preuves les plus sûres pour valider de nouveaux traitements.

Cependant les professionnels de santé acceptent d’autres sources d’informations pour prendre des décisions médicales. Les « témoignages » ou « études de cas » sont une de ces sources acceptées. Comparés aux études scientifiques, ils sont relativement faciles à produire et peuvent devenir un outil formidable pour faire connaître les effets positifs du Reiki. Un témoignage est la description de soins donnés à un client et il peut être facilement réalisé en suivant les conseils de cet article.

Si suffisamment de témoignages sur le Reiki sont publiés, cela peut avoir un effet important pour faire accepter le Reiki dans la communauté médicale, mais aussi pour motiver de futures recherches.

Définition d’un témoignage

Un témoignage est un rapport précis, bref et clair d’une expérience clinique.

Généralement il décrit l’expérience d’un seul client : son diagnostic, ses symptômes, ses traitements… mais précisant aussi ses émotions, ses sentiments personnels et l’impact sur sa qualité de vie. Il offre au thérapeute la possibilité de décrire des expériences cliniques et des découvertes dans une forme que connaît la communauté scientifique.

Ces études de cas font partie d’une tradition fort ancienne dans la pratique médicale car pendant des siècles ce fut la méthode principale de partage d’observations pour les pratiques cliniques. Ceci est particulièrement important pour tout thérapeute de pratiques complémentaires comme le Reiki.

Cela n’a pas la valeur d’une recherche médicale avec un protocole strict (groupe témoin, répartition au hasard des malades, méthodes précises de soins…) et ne permet pas de généralisation ni de relation de cause à effet. Cependant si 10 témoignages sont publiés sur, par exemple, les effets bénéfiques du Reiki sur des clientes atteintes du cancer du sein, cela pourrait inciter des chercheurs à mettre sur pied une recherche scientifique pour voir si cela peut conduire à une généralisation du traitement.

Les témoignages offrent des idées nouvelles de traitements, aident à établir de nouveaux protocoles de soins.

Ils sont la première phase des recherches cliniques en donnant les bases, le stimulus et la direction des recherches futures.

Les différentes parties d’un témoignage :

Il doit être basé sur des faits concis, organisés logiquement et présentés clairement

Il comporte en général une introduction, la description du cas, une discussion et une conclusion.

Il peut contenir aussi des tableaux, graphiques, illustrations et références. La plupart font moins de 3 pages et la grande majorité une seule page ou moins.

Vous pourrez lire un bon exemple écrit par P. Schmehr, dans l’article E2 du dossier « Reiki dans les Hôpitaux » mis à disposition par Le Centre Reiki FORUM..

I) L’Introduction :

Elle doit préciser clairement l’objectif de l’étude. Elle doit être courte, décrire l’expérience et les raisons de sa diffusion.

Exemple : « Ce témoignage décrit comment une femme diagnostiquée avec un cancer du sein avec métastases ajouta l’autotraitement Reiki dans son activité quotidienne. Elle fut capable de maîtriser les symptômes d’insomnie, de peur panique et de reprendre une activité à temps plein. »

â Il est important de définir rapidement les termes inhabituels essentiels à la compréhension de l’information. Ici, définir brièvement « Reiki »et « autotraitement » pourrait être utile par exemple.

â Comme un témoignage décrit en général quelque chose de nouveau, il est utile d’expliquer rapidement comment la maladie visée est généralement traitée. Cela donne au lecteur un élément de comparaison avec la pratique proposée dans le témoignage.

Exemple : un témoignage sur l’impact du Reiki pour un asthmatique chronique pourrait comprendre les soins habituels pour cette maladie : les médicaments et traitements classiques.

II) La description du cas : comprend 3 parties

1 ère partie : Elle présente le client et comprend son âge, son sexe, sa profession et, si cela est utile, son origine ethnique. Tout cela peut tenir en une phrase d’introduction.

Exemple : « Une enseignante de 46 ans vint recevoir une première séance de Reiki se plaignant de fatigue chronique, d’insomnies et de maux de tête. »

L’information ensuite doit être fournie dans l’ordre chronologique et dans des termes clairement compris et utilisés dans le milieu médical.

Seuls les éléments pertinents pour le cas doivent être mentionnés comme par exemple: l’historique médical du client, ses diagnostics, ses traitements habituels, les opérations chirurgicales subies, les autres interventions thérapeutiques … Il est essentiel de rester concis.

Il peut être important d’indiquer des informations psychosociales utiles sur le client et pourquoi il se tourna vers les thérapies complémentaires.

Ces informations seront en général fournies par le client lui-même. Son accord écrit est indispensable.

Si des avis d’autres thérapeutes sont joints, leur accord écrit est tout aussi indispensable.

2 ème partie : Elle décrit les méthodes de traitements et comprend les avis et observations du praticien.

Les pratiques doivent être suffisamment détaillées pour pouvoir être refaites par d’autres praticiens.

Exemple : « Le client a reçu une séance de Reiki d’une heure par semaine pendant 8 semaines consécutives. Chaque séance comprenait un balayage de l’aura au début et à la fin. On a utilisé les placements habituels des mains à la fois sur et au dessus de la partie antérieure du corps. On a vérifié au début et à la fin de chaque séance le niveau vibratoire avec un pendule et une technique simple d’équilibrage fut utilisée pour dynamiser le flot d’énergie en cas de besoin. »

3 ème partie : Elle décrit les résultats des traitements

Ces données doivent être les plus objectives possibles. Elles mesurent les réponses du client aux traitements.

Des informations de qualités peuvent être fournies par : les résultats des analyses de laboratoires, les scanners, radios, les compte rendus médicaux … mais aussi les signes vitaux, les échelles analogiques visuelles. Ces dernières sont utilisées fréquemment pour mesurer les effets subjectifs comme la douleur, la fatigue, le stress. Cela peut être fort utile pour mesurer les effets du Reiki. Généralement on utilise une échelle de 0 à 10 (0 = absence de symptôme et 10 = symptôme maximum). On demande au client de donner une réponse avant et après une séance de Reiki.

Une autre source valable d’information est le compte rendu oral fourni par le client lui-même avant et après une séance. Cette donnée, même si elle est très subjective, est une source utile d’information sur les effets bénéfiques du Reiki.

Exemple : la cliente témoigne oralement de sensations de relaxation et de diminution de son stress après chaque séance. Après la 4 ème séance elle affirme que son sommeil s’est amélioré en qualité et quantité :  » je peux dormir 5 à 6 heures d’affilé. Je me sens beaucoup plus reposée. »

=> Cette partie doit décrire tous les traitements, autres que le Reiki, reçus par le client comme les soins médicaux classiques, de la psychothérapie, des massages ou d’autres traitements complémentaires.

Le lecteur doit pouvoir estimer si les résultats obtenus sont probablement dus au Reiki, aux autres traitements ou à la combinaison de tous ces éléments.

=> La possibilité d’ effets négatifs doit être envisagée (la communauté médicale y est très attentive) même si l’on affirme que le Reiki est sans contre indication.

Ces effets secondaires peuvent être des « symptômes de guérison » (augmentation temporaire des symptômes avant leur disparition totale), des sensations passagères d’inconfort ou même des risques d’imprudence de la part du client dans son comportement, après une amélioration rapide et/ou inattendue. Ces détails doivent être notés.

III) La discussion. L’auteur y précise l’intérêt de son étude

Exemple :

    • Pourquoi ce cas est-il inhabituel ?
    • Quelle connaissance ou perspective nouvelle ce cas apporte-t-il sur cette maladie ?
    • Qu’est ce que le praticien a appris en s’occupant de ce client ?
    • Le praticien ferait-il autrement avec un autre client semblable ?

L’auteur peut ajouter des hypothèses ou des raisons possibles ayant conduit aux résultats obtenus. Ce peut être :

    • l’évolution naturelle de la maladie
    • d’autres éléments variables qui peuvent avoir influencé les résultats
    • pourquoi le traitement peut avoir été bénéfique ou pas…

â L’auteur doit être très prudent avant de tirer des conclusions (ou établir un lien entre traitement et amélioration) sur un seul cas. Cela peut être une simple coïncidence. Ajoutez un avis sur la fiabilité du cas.

Un témoignage sur un cas unique n’est qu’une anecdote. C’est la multiplication des cas qui est importante.

â L’auteur devrait, dans la mesure du possible, trouver des textes publiés correspondants à son témoignage, en faire un rapport succinct en notant similitudes et différences.

Si, à ce jour, il y a peu de recherches publiées sur le Reiki, cela ne doit pas décourager les praticiens Reiki à écrire des études de cas, bien au contraire.

IV) Conclusion : le message essentiel.

Elle nous rappelle ce que nous apprend ce témoignage, ce qu’il faut en retenir.

On pourrait y ajouter des recommandations pour des recherches futures sur le même sujet.

Point important à souligner : La confidentialité. Tous les efforts doivent être faits pour préserver l’anonymat du client lors de l’écriture du témoignage. Rappel : son accord écrit est indispensable.

Les propositions de publication

On proposera ces études de cas aux journaux traitant de médecines complémentaires en priorité.

Informez-vous par Internet des instructions spécifiques exigées par les journaux choisis. Ce serait bien utile de les lire avant l’écriture du témoignage.

Quels journaux choisir ? En France on pourrait essayer :  » Pratique de Santé »,  » Votre santé », « Alternative santé », « Le journal de Michel Dogna », « Que Choisir santé ? »….

Cette liste n’est pas exhaustive et vos propositions pourraient la compléter utilement.

La Fédération de Reiki ( www.lafederationdereiki.org) serait heureuse de recevoir vos témoignages pour les regrouper et éventuellement les diffuser. Précisez si vous lui donnez les droits de reproduction.

La Lettre de Reiki Forum publiera volontiers vos témoignages bien sûr, mais c’est une revue Reiki, non pas médicale.

Qui peut écrire un témoignage ? Tout le monde peut le faire.

Si vous en avez l’envie, commencez simplement par rassembler les données et à les organiser comme précisé dans cet article. Lisez quelques témoignages avant, afin de vous familiariser avec le style et la taille de l’article. Vous pouvez aussi demander l’aide d’une personne habituée à ce travail mais aussi l’écrire en collaboration avec un autre thérapeute. Parfois les journaux aident les auteurs à revoir leur article avant la publication.

Conclusion : Beaucoup de personnes font l’expérience des effets bénéfiques du Reiki que ce soit physiquement, mentalement, émotionnellement ou spirituellement et améliorent ainsi leur vie sur de nombreux plans.

Au fur et à mesure que nous progressons et évoluons dans la pratique du Reiki, il est essentiel que nous partagions nos découvertes avec tous ceux qui, à un titre ou un autre, s’occupent de la santé.

Texte largement inspiré d’un article de Jane Van De Velde paru dans le numéro « Summer 2009 » Volume 8

Issue 2 de la revue américaine :  » Reiki News magazine ».

Traduction et sous-titres : Jean-Marc Locoge