Quand on fait référence aux cinq idées que Mikao Usui inclût dans le Reiki, on a l’habitude de les appeler « les cinq principes » ou parfois « les cinq règles de vie » du Reiki.
Pour moi, ces mots impliquent une certaine dose d’obligation et cela ne me convient pas. Je sais que la capacité de canaliser le Reiki, que j’ai reçue lors de mon premier degré, je l’ai pour toute la vie et elle ne dépend pas du respect ou non de ces idées. Cependant, je sais aussi que si je veux qu’il y ait des changements positifs dans ma vie, je dois le faire moi-même, personne ne le fera pour moi, même pas le Reiki. Je choisis alors de vivre ces cinq idées de mon mieux, elles m’aident à devenir le co-créateur conscient que je suis censé être et elles deviennent aussi ma « jauge » : quand je me pose la question « où j’en suis dans mon évolution spirituelle ? » La réponse est étroitement liée à la façon de vivre ces idées.
Donc, un idéal est quelque chose que l’on choisit librement et consciemment. Je ne suis obligé à rien, c’est juste ma conscience « qui m’oblige ». Aussi, un idéal n’est jamais atteint, il change en permanence, ce qui veut dire que je ne serai pas tenté à penser que « je suis arrivé ». Il y a beaucoup à faire, et j’en suis conscient.
Chacun des Idéaux commence avec les mots
« Juste pour aujourd’hui »
Il s‘agit d’une ancienne idée, probablement orientale, celle du « ici et maintenant ».
Selon nos habitudes, notre âge, notre moment d’évolution personnelle, nous vivons plus dans le futur ou plus dans le passé.
Evidemment, penser au passé nous aide à éviter les erreurs commises et nous projeter dans le futur est une bonne technique de création. Cependant, vivre en permanence dans le passé ou dans le futur nous empêche tout simplement de vivre dans le présent qui est le seul moment quand nous pouvons faire quelque chose : le moment d’il y a cinq minutes est déjà passé, nous ne pouvons rien y changer (peut-être juste apprendre de l’expérience) et le moment dans cinq minutes n’est pas encore arrivé. Donc faire, agir, c’est possible seulement en ce moment-même : le moment le plus important de toute notre vie, le moment où la création est possible !
D’autre part, « juste pour aujourd’hui – ici et maintenant » nous aide aussi à réaliser notre travail, quelle que soit sa nature, de notre mieux. Cela veut dire : être totalement concentré, avec toute l’attention et l’intention focalisées sur l’activité du moment.
Cela nous assure un meilleur résultat, c’est logique, et aussi nous libère des possibles sentiments de culpabilité postérieurs : « c’est vraiment dommage, j’aurais dû me concentrer plus à l’époque… »
Et enfin, « juste pour aujourd’hui » nous ouvre une autre porte, celle de la matérialisation de grands – voire grandioses – projets que, à cause de leur importance, nous n’osons même pas entamer. En travaillant pour ce projet un peu aujourd’hui, un peu demain et ainsi de suite, nous nous rendons compte que tout est possible, et que les seules limites qui existaient vraiment étaient celles que nous avions créées.
… je me libère de toute préoccupation !
La préoccupation est un schéma mental présent chez presque tout le monde et nous avons l’habitude de dire qu’il y a de quoi se préoccuper !
Mais nous savons aussi que la préoccupation est une façon très efficace(!) de gaspiller nos propres énergies et qu’elle ne résout jamais rien. Le problème est que nous avons l’impression que se préoccuper est synonyme de s’occuper. En regardant le mot, nous voyons qu’il s’agit d’un mot composé : pré-occupation = s’occuper avant le moment venu, c’est à dire trop tôt. Et tout ce qui est trop, n’est pas bon, n’est-ce pas ?
La préoccupation n’est pas seulement un gaspillage d’énergie mais elle est aussi un frein dans le chemin de nos propres projets et idées.
Imaginez-vous le TGV Paris – Marseille : il doit partir à 10 h et arriver à 13 h 15. Mais, quinze minutes après le départ, le chef de gare de Paris commence à se préoccuper pour les voyageurs qui se trouvent dans ce train et il le fait revenir pour s’assurer que tout est en ordre. Le train rentre, tout va apparemment bien et à 10 h 45 il repart. Et à 11 h, le chef de gare de Paris recommence à se préoccuper et il fait revenir le train… et ainsi de suite toute la journée. A chaque fois, il a donné l’ordre qu’on fasse le plein au wagon-restaurant, qu’on révise les freins, le chauffage, etc. et les passagers sont vraiment à l’aise. Sauf qu’ils n’arrivent jamais à Marseille !
C’est le processus que nous vivons chaque fois quand nous nous préoccupons pour les différents détails de notre vie : au lieu de créer et permettre que cela se matérialise naturellement, nous freinons le développement normal.
L’idée est donc de s’occuper, d’agir, de faire tout ce qu’il y a à faire, puisque personne ne la fera pour nous. Mais après, laisser libre cours à cette énergie que nous avons mise en mouvement.
Une autre idée fausse sur la préoccupation : si je ne me préoccupe pas pour mes proches (enfants, mari, femme, etc.) ils penseront qu’ils ne m’importent pas.
Il est bon et sain de s’occuper des enfants et des autres personnes, évidemment, mais dans ce cas notre préoccupation non seulement elle ne les aide pas, mais au contraire, nous sommes en train de voler leur énergie ! Nos pensées d’amour, d’espoir, de soutien, aident les autres dans leur chemin. Nos préoccupations ne font que drainer leur énergie et, même s’ils ne seront pas conscients de ce fait, ils se sentiront moins bien.
Pour se libérer de la préoccupation, du moins partiellement, il est bon de connaître sa cause principale : notre désir de contrôle !
Nous voulons tout contrôler, que tout se passe exactement selon nos idées. Et nous avons déjà remarqué que cela est impossible, tôt ou tard le contrôle nous échappe. C’est le moment où nous commençons à nous préoccuper et au lieu d’utiliser notre énergie pour analyser calmement la nouvelle situation (souvent nous découvrons que c’est mieux que ce que nous avions conçu), pour l’accepter et éventuellement la changer, nous la gaspillons avec la préoccupation.
Solution ? Le lâcher-prise !
Malgré le fait que nous connaissons le mot, pour beaucoup d’entre nous il ne représente qu’une notion théorique. Pourtant, nous avons tous lâché prise à un moment donné ou un autre. Mais nous l’avons fait forcés par les circonstances, parce que nous ne voyions plus de solution et « nous avons renoncé ». Cette renonciation, c’était du lâcher-prise ! Et combien de fois nous avons découvert avec satisfaction que, suite à notre renonciation, la situation s’est bien réglée ! Quel soulagement !
On dit : si un problème a une solution, pourquoi se préoccuper ? Et, si un problème n’a pas de solution, pourquoi se préoccuper ?
C’est exactement cela, une auto-éducation concernant nos pensées, notre mode de fonctionnement, notre confiance en nous-mêmes et en la vie.
Le sentiment de légèreté qui s’en suit, le soulagement donnant naissance à la tranquillité et à la joie, tout cela est tellement bon qu’une fois qu’on y a goûté, on veut répéter l’expérience.
Si non, la préoccupation mène automatiquement à la colère et ensemble à la maladie et aux problèmes. Mais cela … dans le numéro suivant !