– par Silvain Gaudissant –
Quand j’ai fait ma formation de sophrologue en 2009, il nous a été dit qu’il serait bien de se faire superviser ou, en tout cas, d’effectuer un travail sur soi avant de pouvoir accompagner les personnes en groupe ou en cabinet.
Bien que n’en ressentant pas immédiatement la nécessité, j’ai consulté un psychiatre psychanalyste. Au bout de quatre séances, il m’a donné congé, ne voyant pas trop ce qu’il pouvait m’apporter. J’étais plutôt bien dans mes baskets et apte au service !
Une fois la formation terminée et mon diplôme en poche, j’ai plongé dans le grand bain. Les premiers clients que j’ai reçus en cabinet étaient vraiment dans une grande souffrance avec des vécus très difficiles et je me suis trouvé très vite déstabilisé. J’ai ressenti alors la nécessité de partager mes expériences et d’échanger avec d’autres professionnels, ce que j’ai eu l’occasion de faire lors de nombreux stages post-formation ou de journées associatives. Aucune supervision n’était proposée par l’école de façon formelle.
Par la suite, j’ai complété ma formation, autant par curiosité que par intérêt, pour compléter mon offre d’accompagnement, avec la méditation de pleine conscience, l’hypnose et le Reiki.
Fort de ces acquis et avec l’expérience professionnelle accumulée, l’envie de transmettre m’est rapidement apparue et je suis devenu enseignant. Le 4e degré de Reiki a été pour moi un aboutissement. L’enseignement du Reiki Usui est vraiment très structuré et apporte un cadre solide pour la progression des praticiens.
Il me paraît pourtant aujourd’hui fondamental, quelle que soit la relation d’aide que l’on exerce, de suivre en complément une supervision « régulière ». Tout comme un musicien ou un sportif de haut niveau a un coach pour progresser ou se maintenir à niveau, pourquoi un accompagnement ne serait-il pas nécessaire à l’exercice de notre pratique ?
Alors, à quoi peut servir une supervision ? À tenter de lever nos doutes à chaque fois qu’ils se présentent à nous, à se poser des questions, faire des recherches et possiblement trouver des réponses.
Quelles formes peut prendre une supervision ? Toutes celles qui vont nourrir notre réflexion. Des rendez-vous de travail avec des collègues de promotion (échanges, pratiques…) ; des participations à des groupes de rencontre comme le proposent déjà certains maîtres enseignants ; l’abonnement à un forum de discussion ; des journées post-formation ; des rendez-vous réguliers dédiés à la supervision en groupe ou en individuel avec un maître enseignant…
Que fait-on pendant une supervision ? Chaque séance est adaptée à la demande du supervisé : étude d’un ou plusieurs cas de pratique sur soi ou sur autrui ; révision d’un chapitre de la formation non complètement intégré ; révision d’un protocole, d’une méditation, d’une TJR ; travail sur la qualité d’accueil, la définition de l’intention ; etc.
Vous l’aurez compris, l’objectif est de devenir, avec beaucoup d’humilité, un praticien encore meilleur, pour le bien de tous et en harmonie avec l’Univers.
Silvain Gaudissant
silvain.gau35@orange.fr