Les Chroniques de Michel
Reiki : forme et esprit
– par Michel Barrière –
Une forme se maintient en l’état quand elle est soutenue par l’énergie-esprit qui l’a créée. Quand l’esprit qui l’infuse se retire, alors la forme se désagrège et disparaît. La forme et l’histoire des religions est instructive à ce sujet. La religion naît d’un état d’esprit. Une forme s’établit afin que son partage puisse se faire avec la promesse de revenir à l’esprit. La force du retour à l’esprit s’épuise quand l’attention se concentre uniquement sur la forme. La forme alors se cristallise et perd sa vertu de représentation. C’est le parcours de bien des religions dont certaines sont oubliées. Si l’exemple religieux est frappant, cette évolution affecte bien des activités humaines, qu’elles soient politiques, économiques, scientifiques, artistiques et de tous les domaines.
Le Reiki et sa pratique sont-ils menacés de la même évolution ? Ils sont si récents, à peine un siècle, qu’ils sont dans leur printemps florissant. On pourrait même se demander pourquoi poser une telle question.
La réponse est dans l’homme et c’est l’homme que nous interrogeons. Tant que l’homme vivra, le Reiki, dans sa nature au niveau du Principe, une permanence se maintiendra.
Mais on objectera non sans raison que la conscience de l’être humain évolue et sa structure en même temps. Alors c’est le canal Reiki qui va se transformer et être adapté à amener le Reiki sous la meilleure forme dans les différents plans de l’être.
Cela pourrait laisser croire qu’il y a un absolu du Reiki : énergie de synthèse ultime. Qui sait et cela a-t-il une importance pour notre pratique, tant que nous savons que nous pouvons l’identifier ?
Si le canal Reiki se modifie avec le parcours de l’homme en tant qu’être, il est certain que la focalisation s’adaptera à l’homme tel qu’il est en permettant à la résonance Reiki adéquate de se mettre en œuvre.
L’humanité dans son ensemble a bien peu conscience de tous les plans de l’être humain. Elle a tendance à tout vouloir ramener et définir dans les plans de conscience auxquels elle est habituée. Ainsi faut-il définir Reiki et l’enfermer dans un concept plutôt que l’identifier ? Cela est de nature à affaiblir considérablement l’identification dans le principe Reiki, à tronquer le canal Reiki de ses parties les plus subtiles et enfin à rompre le lien avec la source Reiki, entraînant du coup sa désaffection. Ce qui serait dommage au regard de ce que Reiki apporte à l’homme.
S’il est permis de faire une recommandation : gardons Reiki au niveau de son principe et exerçons-nous à l’identifier de mieux en mieux et à faire grandir et évoluer notre canal Reiki pour être au service du bien-être de tout ce qui est.