REIKI et ARGENT

Un échange…

REIKI et ARGENT

 

J’ai soulevé une polémique en demandant sur la page Facebook « Reiki pour tous » : pourquoi nous devions faire payer les séances d’initiation ou de soin lorsque nous sommes Maître Reiki ? J’ai un réel problème avec cette idée. J’accepte de payer pour mon initiation (je suis tolérante), mais je ne saurais faire payer à quelqu’un un soin, une dispense d’énergie qui ne m’appartient pas.

Peut-être dois-je faire un travail par rapport à tout ce qui touche l’argent justement ?

Je suis loin d’être riche, mais je pense qu’un échange, un sourire, un don de quelque sorte qu’il soit, voire une somme voulue par l’initié ou le soigné, serait plus équitable et plus en accord avec cette belle énergie que nous ne possédons pas, mais qui nous est offerte. Quitte à demander quelques fournitures pour pouvoir délivrer les petits livrets. Pourriez-vous me donner votre réflexion à ce sujet ? Merci et du bonheur pour vous et vos proches.

Voici un sujet éternel : le Reiki et l’argent.

Bien que j’aie déjà parlé de cela, je reprends ici quelques lignes principales, notamment en essayant de suivre les idées de votre message.

La question de l’argent se pose pour tout le monde, non seulement pour les enseignants. En effet, il y a beaucoup de praticiens de Reiki (pas encore enseignants) qui ont leur cabinet Reiki et qui vivent de cette activité.

Bien sûr, quand on a soi-même un problème avec l’argent, tout est plus difficile parce que moins clair.

Le fait est que les praticiens et les enseignants de Reiki peuvent être classés en deux catégories :

– ceux qui donnent des séances et font des initiations comme un hobby, de temps en temps, quelques séances et/ou initiations à l’année

– les praticiens et les enseignants de Reiki professionnels qui se dédient entièrement à cette pratique ou enseignement.

Les personnes faisant partie de la première catégorie peuvent se permettre de faire un échange sous forme de sourire ou d’un don de quelque sorte puisqu’il s’agit de personnes qui aiment le Reiki, qui s’investissent totalement avec leur cœur mais qui, à aucun moment, ne pensent faire de cela une activité permanente ou professionnelle. C’est beau et c’est gentil de leur part.

Mais, par le fait même qu’elles ne demandent pas d’argent ou quelque chose de matériel en échange et puisqu’elles font ce qu’elles font avec le cœur et gratuitement, elles pensent que cela suffit. Elles font de leur mieux et ne ressentent pas de responsabilité envers les personnes ayant reçu leurs séances ou initiations. « Je te donne cela et tu feras ce que tu voudras avec » : une phrase bien trop fréquente.

Si au niveau praticien ce manque de responsabilité et d’engagement peut être acceptable (un praticien « pose les mains, lâche prise et sourit »), ce ne devrait pas être le cas pour un enseignant.

Un enseignant « amateur » (je dis cela avec le plus grand respect) bien qu’il fasse ses initiations avec son cœur et dans le respect du Reiki, aura très rapidement des élèves frustrés.

Oui, ils ont reçu les initiations (les capacités énergétiques) mais ils ont besoin de plus, parfois de beaucoup plus, et malgré l’enchantement initial, il y a vite un « désenchantement » par rapport à l’enseignant.

Les praticiens et surtout les enseignants professionnels (les personnes de la deuxième catégorie) sont conscients qu’ils ont besoin de pratiquer sur eux-mêmes intensivement, qu’ils ont besoin de se former, de remettre en question la formation et de tout reprendre, de prendre tout le temps nécessaire pour étudier et pratiquer tout ce qu’ils vont enseigner en stage.

Un enseignant professionnel ne peut pas se limiter à raconter en stage ce qu’il a appris, lu dans les livres ou à citer ses propres enseignants. Il doit parler de sa propre expérience.

Se former, se reformer, pratiquer, s’informer, se tenir informé, rencontrer d’autres enseignants et partager, participer à des rencontres de Maîtres et/ou à des Congrès en France ou ailleurs, aller à la source de l’information, contraster, méditer et réfléchir sur les nouvelles notions…

Préparer ses cours, planifier les stages, réserver les salles de stage, les moyens de transport, les conférences, les entretiens…

Tout cela, c’est du temps : c’est parfois une semaine de 70 à 84 heures de travail.

Et si l’enseignant n’est pas riche ou ne gagne pas sa vie par une activité autre que le Reiki, comment ferait-il ?

De plus, comment paierait-il les cotisations sociales, les impôts, la TVA, etc. ? La salle de stage, le train, l’hôtel, les repas, les Manuels ?!

A partir d’un certain moment dans notre chemin Reiki, nous avons besoin des enseignants professionnels… qui se font payer pour tout ce qu’ils mettent à notre disposition.

Bien sûr que l’énergie Reiki est mise à notre disposition gratuitement et personne ne pourra la payer : elle est inestimable.

Donc, ce que nous payons quand nous recevons des séances ou nous allons à un stage de Reiki, c’est le temps de la séance et/ou du stage ainsi que tout le temps investi pour se préparer à donner la séance ou animer le stage, avec TOUT ce que cela implique (et non seulement juste pour les « petits livrets »).

Sans oublier, évidemment, l’état d’esprit dans lequel le receveur/l’élève se retrouve s’il ne paye pas. Mais cela, tout le monde le sait déjà. Mme Takata en a parlé, beaucoup d’autres enseignants aussi et je suis sûr que presque tous les praticiens/enseignants ont eu au moins une expérience dans ce domaine.

Dans un monde idéal, il n’y a pas d’argent, on travaille et on fait tout pour l’épanouissement personnel, selon les capacités et le talent de chacun.

En attendant, nous faisons de notre mieux et nous essayons de vivre cet aspect – l’argent – le plus harmonieusement possible.